Les prix du café robusta continuent de grimper sur les marchés mondiaux. Le 30 janvier 2025, ils ont atteint 5,749 dollars le kilo sur le London International Financial Futures and Options Exchange (Liffe), avant de clôturer à 5,747 dollars. Une dynamique similaire est observée sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de New York, où les prix ont doublé en un an, passant de 2,563 dollars le kilo en janvier 2024 à 5,609 dollars le kilo en janvier 2025.
Ces hausses mondiales ont des répercussions à Madagascar. Bien que la production nationale soit modeste, avec environ trois cent mille sacs de 60 kg prévus pour 2024-2025, le café malgache se distingue par sa qualité. Localement, les prix varient entre 34 106 ariary et 63 949 ariary le kilo.
Le Vietnam, premier producteur mondial de robusta, représente plus de 37 % de la production mondiale, selon Barchart. La flambée des prix s'explique en partie par le Nouvel An vietnamien (Tết), célébré du 29 au 31 janvier, qui perturbe l'approvisionnement en raison des ralentissements logistiques qu'il provoque.
D'autres facteurs viennent aggraver la situation. En novembre 2024, de fortes inondations ont frappé les plantations vietnamiennes, retardant les récoltes. Au Brésil, deuxième producteur mondial, la sécheresse attendue en 2025 pourrait aussi réduire les rendements.
Ces événements, relevés par la Banque mondiale, accentuent les tensions sur le marché et maintiennent les prix à des niveaux élevés.
Pour Madagascar, cette conjoncture représente à la fois des défis et des opportunités. Si la hausse des cours internationaux peut motiver les producteurs locaux à augmenter leur production ou à améliorer leur qualité, les contraintes liées à l'accès aux marchés mondiaux et les aléas climatiques limitent leurs bénéfices. De plus, la faible production nationale réduit l'influence de l'île sur le marché global.