Les ouvriers guinéens exercent diverses activités à Conakry tout comme à l'intérieur du pays. Rencontré ce mercredi 29 janvier 2025 dans son atelier de tapisserie à Bambeto dans la commune de Ratoma, ce tapissier, Jean Paul Lamah a expliqué la situation de son activité, avant d'évoquer les difficultés auxquelles l'ensemble des tapissiers traversent en ce moment.
Notre interlocuteur a fait savoir qu'actuellement le business ne marche à son niveau.
<< Actuellement, moi personnellement je suis coincé, parce que le business ne marche pas. Mais, puisqu'on ne peut pas rester comme ça, parfois, il faudrait se mouvoir. Tous les matériels là, nous les achetons dans les différents magasins à Conakry ici, soit avec nos confrères guinéens ou les étrangers tels que les libanais. Ils nous donnent avec un prix cher, mais eux aussi ils disent cette cherté, c'est au niveau de la douane, donc ils ne peuvent pas diminuer pour nous. La clientèle se manifeste un peu, mais le problème quand quelqu'un vient, il touche un produit de 4 ou 5 millions, il te dira laisse moi à 1.500.000 francs guinéens ou il dit qu'il n'y a pas d'argent. Donc, ils viennent, mais nous nous entendons pas sur le prix >>, a-t-il précisé.
Il poursuit en énumérant quelques difficultés auxquelles ils sont confrontées.
<< Nous les tapissiers, nous avons non seulement des difficultés financières, mais aussi au niveau de l'approvisionnement >>, fait-il savoir.
Il lance ce message à l'État afin qu'il puisse venir en aide à la jeunesse guinéenne.
<< Nous avons assez de talents, mais le problème, nous ne pouvons pas ressortir ces talents, sans que nous ne disposons des moyens. Donc, l'État n'a qu'à aider la population, mais surtout accompagner les jeunes afin qu'ils puissent mettre en valeur leurs talents >>, lance-t-il.
Faire un coup de pouce à ces tapissiers serait crucial, car ils contribuent à l'embellissement des différents domiciles.