Au Togo, le gouvernement cherche à clarifier la gestion des entreprises publiques. Six d'entre elles seront soumises à un audit, une démarche qui s'inscrit dans le cadre des réformes engagées avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour améliorer les performances des sociétés d'État. Toutefois, les résultats de cet audit ne seront disponibles qu'en 2026.
Parmi les entreprises concernées parmi cet audit togolais, figurent la Société nouvelle des phosphates, le Port Autonome de Lomé, la Compagnie d'énergie électrique, la Togolaise des eaux, la Loterie nationale togolaise et l'Union togolaise des banques. « Une initiative pour réorganiser les entreprises publiques afin d'optimiser leurs performances et alléger les risques », souligne un rapport du FMI cité par le journal en ligne Togo First.
Contrôles périodiques
Un haut fonctionnaire du ministère des Finances confirme la tenue prochaine de cet audit, rappelant que de tels contrôles sont menés « périodiquement ». Pour autant, cette décision intervient dans un contexte particulier : il y a quelques jours, un rapport de la Cour des comptes a mis en lumière de graves défaillances dans la gestion de ces sociétés et leur faible contribution au budget national.
« Où va l'argent ? »
Un exemple frappant : selon ce rapport, la Société nouvelle des phosphates n'a généré aucun revenu pour l'État en 2022. « Où va l'argent ? » s'est interrogé en janvier Nathaniel Olympio, du front Touche pas à ma Constitution, une coalition de partis politiques et d'organisations de la société civile. Le collectif réclame un audit crédible dans un délai raisonnable ainsi qu'une implication citoyenne dans le processus.