Alors que l'élection présidentielle de 2025 approche, trois partis politiques camerounais ont déclaré un soutien jugé anachronique à la candidature du président Paul Biya. Parmi eux, l'Union des Populations du Cameroun (UPC), dirigée par Robert Bapooh Lipot, le Mouvement pour la Défense de la République (MDR), mené par Daissala Tigana Tassi, et le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), représenté par Robert Kona.

Ce ralliement en faveur de Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, intervient dans un contexte où une majorité de Camerounais expriment leur désir de changement à la tête de l'État. Les critiques pointent du doigt un soutien déconnecté des aspirations de la population, qui réclame un renouvellement du leadership et des réformes profondes pour répondre aux défis économiques, sociaux et sécuritaires du pays.

Robert Bapooh Lipot, leader de l'UPC, a justifié ce soutien en évoquant la « stabilité » et « l'expérience » de Paul Biya. Cependant, cette position contraste avec les attentes de nombreux citoyens, qui estiment que le pays a besoin d'une nouvelle vision pour sortir de l'impasse.

De son côté, Daissala Tigana Tassi, à la tête du MDR, a salué les « réalisations » du gouvernement actuel, tout en appelant à un soutien massif pour un nouveau mandat. Pourtant, ces déclarations peinent à convaincre une population confrontée à des difficultés quotidiennes, telles que le chômage, la corruption et l'insécurité.

Enfin, Robert Kona, fondateur du PCRN, a réaffirmé son engagement envers Paul Biya, malgré les divisions internes au sein de son parti.

Ce soutien des trois partis à Paul Biya soulève des questions sur la représentativité des dirigeants politiques et leur capacité à écouter les aspirations de la population. Alors que l'opposition tente de s'unir pour proposer une alternative crédible, ce ralliement en faveur du président sortant risque de creuser le fossé entre les élites politiques et les citoyens.

En conclusion, si l'UPC, le MDR et le PCRN affichent leur soutien à Paul Biya pour 2025, la majorité des Camerounais semblent réclamer un changement de cap. Reste à savoir si cette divergence entre les aspirations populaires et les décisions politiques influencera le scrutin de 2025.