Sénégal: Mobilisation des recettes fiscales et budgétaires - L'Etat en quête de nouvelles niches

31 Janvier 2025

Le ministère des Finances et du Budget entend s'activer de manière encore plus dynamique pour améliorer la mobilisation des ressources. Sous la conduite de la Direction Générale du Budget dirigée par Abdou Diouf, un atelier de lancement de la gestion 2025 a réuni l'ensemble des acteurs de l'exécution budgétaire afin de partager les enseignements clés de la gestion 2024 et d'identifier les axes d'amélioration pour 2025.

« Il va falloir qu'on rende la dépense publique beaucoup plus flexible et transparente dans son exécution ». Ces propos sont du directeur général du budget Abdou Diouf,. Il s'exprimait hier, jeudi 30 janvier lors de l'atelier de lancement de la gestion budgétaire 2025. Selon lui, cela va permettre aux citoyens de comprendre ce qui se fait en termes d'exécution du budget et aux co-contractants de l'Etat de pouvoir avoir les informations à temps réel sur la procédure d'exécution de leurs dépenses publiques.

« L'objectif de l'atelier, c'est de tirer les enseignements du contexte difficile de l'année 2024 pour explorer de nouvelles pistes d'amélioration de l'exécution budgétaire. Pour cela, il faudra impulser des réformes afin d'apporter de la flexibilité et de l'efficacité dans l'exécution des dépenses publiques », a soutenu M Diouf. Par ailleurs, il annonce que des réformes fortes sont envisagées en ce qui concerne le Code général des impôts et le Code général des douanes pour porter cette ambition d'améliorer la mobilisation des ressources.

« L'impôt, c'est d'abord un acte de citoyenneté, un consentement volontaire encadré par les pouvoirs publics. Il faut que tous les citoyens puissent comprendre cette dimension de l'impôt. C'est un acte fondamental de la réforme. L'objectif des nouvelles autorités c'est de faire comprendre cette perception de l'impôt à travers un bon usage par la dépense publique du produit de cet impôt », a-t-il laissé entendre. Il a fait comprendre que l'engagement de la Direction générale du budget, sous réserve de la mobilisation collective des recettes, c'est de faire en sorte que tous les engagements pris par le gouvernement soit exécutés de façon convenable pour assurer la crédibilité de l'Etat.

Bassirou Sarr, directeur de cabinet du ministre des finances et du budget qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cette rencontre trouve que les enjeux de la gestion budgétaire 2025 sont immenses avec un budget chiffré à 6614 milliards Fcfa. « Nous avons la responsabilité d'en faire un instrument vivant au service des agences et des populations. Pour y parvenir, nous devons innover pour renforcer la transparence et surtout travailler en synergie », recommande-t-il. C'est pourquoi, il invite les acteurs à la mise en place de la circulaire portant la mise en place des crédits d'exécution pour garantir l'efficacité et l'efficience.

Pour assurer également un suivi-évaluation rigoureux, des indicateurs de performance ont été définis. Ces indicateurs visent à améliorer le taux de conformité fiscale et à élargir l'assiette fiscale en intégrant de nouveaux contribuables. Des résultats concrets sont attendus, notamment en matière de promotion de l'équité fiscale. En résumé, il s'agit d'appliquer rigoureusement les mesures de la Loi de Finances Initiale (LFI) 2025, notamment rehausser la taxe sur les alcools de 5 %; mettre en place la facturation numérique ; instituer la Retenue à la Source (RAS) sur les prestations réalisées par le personnel non salarié des établissements de santé privés; appliquer en année pleine la TVA sur les prestations numériques entres autres mesures

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