Face aux conséquences humaines et sociales des violences politiques entre 2021 et 2024, le gouvernement sénégalais a annoncé la mise en place d'un dispositif d'assistance aux ex-détenus et autres victimes. Sous l'impulsion du président de la République, un comité interministériel a été instauré pour coordonner les actions de soutien, sous la supervision du ministère de la Famille et des Solidarités.
Hier, vendredi 31 janvier 2025, le ministre Maïmouna Dièye a décliné les principales mesures proposées pour ledit comité en faveur des ex-détenus et victimes des violences politiques. Des mesures toutefois provisoires et loin d'être un dispositif de réparation juridique ou d'indemnisation complète, selon le Ministre de la Famille et des solidarités.
Après la polémique née de la première clé de répartition et du montant des fonds affectés à l'assistance aux ex-détenus et autres victimes des violences politiques entre 2021 et 2024, les pouvoirs publics ont décidé de présenter les premiers éléments de leur stratégie d'accompagnement des ayants droit. Pour rappel, durant cette période trouble, des milliers de citoyens ont été arrêtés, emprisonnés sans jugement et parfois torturés. D'autres ont perdu leur emploi ou subi de graves traumatismes physiques et psychologiques.
Le pays compte également de nombreuses familles endeuillées et des blessés handicapés à vie. En réponse à cette situation, le gouvernement a fait de la réconciliation nationale une priorité, en lançant un programme d'accompagnement pour les personnes affectées. Hier, vendredi 31 janvier 2025, le ministre de la Famille et des solidarités, Mme Maïmouna Dièye a expliqué les tenants et contours de la stratégie mise en place en soutien aux victimes des évènements politiques.
Aussi, elle a informé qu'un comité interministériel a été mis en place en ce sens, le 30 juillet 2024, et celui-ci rassemble plusieurs ministères, dont ceux de la Justice, de l'Intérieur, des Forces armées et de l'Économie, ainsi que des organisations de la société civile comme Amnesty Sénégal et l'Association des Juristes Sénégalaises (AJS). La mission du comité était de proposer des mesures d'accompagnement adaptées aux besoins des victimes. Ce sont les différentes mesures proposés par le comité interministériel, lors de sa réunion du 22 janvier 2025, que e ministère de la Famille et des solidarités a tenu à décliner hier, vendredi.