Nous, femmes de la Plate-forme Challenge Démocratie au Féminin, affirmons notre indignation et notre profonde tristesse suite au crime odieux commis contre notre soeur, leader Béatrice Nzang. Cet acte, tragique et d'une violence extrême, met en lumière les défis et les dangers auxquels les femmes sont encore quotidiennement confrontées dans notre société.
Nous tenons à exprimer notre solidarité envers la famille de Béatrice et à déplorer la perte d'une voix puissante qui a toujours oeuvré pour la justice, l'égalité, les droits des femmes en général, et ceux des personnes vivant avec un handicap, en particulier. Ce crime ne fait pas que nous priver d'une leader inspirante, il souligne également la nécessité urgente d'agir contre les violences basées sur le genre.
Nous déclarons avec force notre rejet de toutes les formes de violence, qu'elles soient physiques, psychologiques ou structurelles, qui visent les femmes. Nous exigeons que les autorités prennent des mesures concrètes et fortes pour protéger les droits des femmes, assurer leur sécurité et leur permettre de s'épanouir sans crainte de violence ou de représailles, conformément au cadre normatif international et national, notamment :
- La Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF)
- La Résolution 1325 sur les Femmes, la Paix et la Sécurité du Conseil de Sécurité des Nations-Unies ;
- La loi n°006/2021 portant sur l'élimination des violences faites aux femmes en République Gabonaise ;
- La loi n°038/2008 relative à la prévention et à la lutte contre les Mutilations sexuelles féminines.
À l'échelle nationale et internationale, nous appelons à un véritable engagement pour mettre un terme aux violences basées sur le genre, en éduquant la société avec un accent sur les hommes, en renforçant les lois, en appliquant strictement les sanctions prévues par les différents textes et en soutenant les victimes.
Nous sommes déterminées à faire valoir nos droits et à bâtir un avenir où chaque femme se sent en sécurité dans son pays ou ailleurs, peu importe sa géo-localisation et où elle a surtout le droit de dire NON.
Nous rendons hommage à Béatrice Nzang et à toutes celles qui ont perdu la vie à cause de la violence de genre comme Solange Nzame Nkoghe, qui l'a perdue le 29 janvier dernier.
Ensemble, nous disons NON à la violence et à l'impunité.
Ensemble nous disons OUI à la solidarité, à la paix et à la justice.
Fait à Libreville, le 1er février 2025
Les Femmes de la Plate-forme Challenge Démocratie au Féminin.