Un marché du quartier d'Omdourman, dans la proche banlieue de Khartoum au Soudan, a été la cible d'un bombardement, samedi 1er février. Selon le ministère de la Santé, l'attaque attribuée aux Forces de soutien rapide a tué 54 personnes et fait 158 blessés, provoquant la panique dans l'un des derniers hôpitaux en fonction de la ville.
Les images diffusées sur les réseaux sociaux samedi 1er février montrent des dizaines de blessés et des sacs mortuaires qui s'entassent dans la cour d'un hôpital. Selon des témoins cités par l'AFP, les obus qui se sont abattus sur un marché en banlieue de Khartoum, la capitale du Soudan, provenaient de zones contrôlées par les Forces de soutien rapide (FSR), à l'ouest.
Le marché Sabreen était bondé en cette matinée. Le bombardement a aussitôt provoqué un afflux massif de blessés vers l'hôpital Al-Nao. D'après une source sanitaire, toujours citée par l'AFP, la structure manque aujourd'hui d'unités de sang, de « linceuls ainsi que de brancards pour évacuer les blessés ».
En parallèle, « deux civils ont été tués » dans un raid aérien, cette fois-ci dans une zone tenue par les FSR au sud de Khartoum, a constaté le réseau local Cellule d'intervention d'urgence, tenu par des bénévoles. La semaine dernière, l'armée soudanaise a en effet lancé une vaste offensive pour libérer certains quartiers du joug des FSR, commandées par le général Mohamed Hamdan Daglo, alias Hemedti. Point d'orgue de cette reconquête : le retour des militaires dans leur quartier général, 17 mois après l'avoir abandonné.
Dans une rare apparition vidéo, le chef des FSR a affirmé que lui et ses hommes ont déjà expulsé les forces loyalistes de Khartoum, et qu'ils les en expulseront à nouveau.