La révision ordinaire des listes électorales démarre ce samedi 1er février et se déroule sur toute l'étendue du territoire national jusqu'au 31 juillet prochain, comme l'a annoncé la Direction générale des élections dans un communiqué rendu public le 24 janvier dernier. Cette opération qui permet de mettre à jour les listes électorales devra aboutir à la radiation des personnes ayant perdu leur qualité d'électeur comme l'ancien maire de Dakar.
Le compte à rebours de la révision ordinaire des listes électorales est lancé ! A compter de ce samedi 1er février, les citoyens sénégalais qui désirent effectuer leurs opérations d'inscription ou de modification de leurs données électorales ont six (06) mois pour se rapprocher des Commissions administratives établies au niveau de leur commune résidence.
Dans un communiqué rendu public le 24 janvier dernier, la Direction générale des élections informait que ces opérations, prévues par les articles L.37 et R.28 du Code électoral, vont se dérouler sur toute l'étendue du territoire jusqu'au 31 juillet prochain. En effet, selon ces deux textes complémentaires : « Les listes électorales sont permanentes. Elles font l'objet d'une révision annuelle initiée par l'Administration. Sauf cas de force majeure, cette révision dite ordinaire se déroule dans les délais fixés par le présent Code », dispose l'article L.37.
Abondant dans le même sens, l'article R.28 du Code électoral réaffirmant le caractère « permanent des listes électorales » va plus loin en précisant qu'« elles sont mises à jour régulièrement selon des procédures de deux ordres : une révision dite « ordinaire » a lieu sauf cas de force majeure ou de révision exceptionnelle en perspective, chaque année du 1er février au 31 juillet inclus conformément aux dispositions du présent code, notamment en ses articles R.32, R.39, R.40 et R.41 ».
L'enrôlement des primo-votants
Dans son communiqué de presse rendu public le 24 janvier, le Directeur général des Elections tout en invitant les citoyens à se rendre, massivement et dans les délais, auprès des commissions administratives de leur localité de vote, a également profité pour apporter quelques informations sur cette procédure d'inscription sur les listes électorales.
Ainsi pour les nouveaux électeurs, notamment les jeunes qui auront 18 ans révolus avant la clôture définitive de la liste électorale, Bira Séne, Directeur général des élections renseigne à leur endroit que l'original de la carte nationale d'identité biométrique CEDEAO est obligatoire. « Si l'adresse domiciliaire ou bien le lieu de naissance figurant sur la carte d'identité n'appartient pas à la circonscription électorale demandée, l'électeur devra prouver son rattachement à cette circonscription en présentant l'un des documents suivants : un certificat de résidence, une facture d'eau, d'électricité ou de téléphone à son nom ou un quitus fiscal datant de six (06) mois au moins », précise encore le Directeur général des élections.
Les modifications des données électorales
Outre l'inscription des nouveaux électeurs, cette première révision ordinaire des listes électorales depuis 2016, intéresse également les électeurs désireux d'effectuer des modifications de leurs données électorales. Autrement dit, une personne qui faisait son vote dans une commune A et qui décide d'aller dans une commune B. A partir de ce moment, on parle de changement d'adresse électorale. Dans son communiqué du 24 janvier, le Directeur général des élections a d'ailleurs précisé au sujet de cette catégorie de demandes de modification ou changement de circonscription ou d'adresse électorale, comme pour les nouveaux électeurs, l'original de la carte nationale d'identité biométrique CEDEAO est obligatoire.
« Si l'adresse domiciliaire ou bien le lieu de naissance figurant sur la carte d'identité n'appartient pas à la circonscription électorale demandée, l'électeur devra prouver son rattachement à cette circonscription en présentant l'un des documents suivants : un certificat de résidence, une facture d'eau, d'électricité ou de téléphone à son nom ou un quitus fiscal datant de six (06) mois au moins » a encore ajouté Bira Séne qui rappelle par ailleurs, à l'endroit des civils devenus militaires et paramilitaires, qu'ils devront présenter leur carte professionnelle ou une attestation en tenant lieu. Et aux militaires ou paramilitaires redevenus civils, qu'ils s'inscrivent suivant la même procédure que les électeurs civils.
La radiation d'électeurs décédés ou frappés d'une incapacité du fait de la loi comme Barthélémy Toye Dias en vue
La dernière opération prévue dans le cadre de cette révision des listes électorales est relative à la radiation d'électeurs décédés ou frappés d'une incapacité du fait de la loi ou encore des électeurs qui ne désirent plus figurer sur les listes électorales. Cette procédure se fait suivant la présentation de la carte nationale d'identité biométrie CEDEAO de l'électeur concerné et une pièce attestant qu'il est décédé ou frappé d'une incapacité du fait de la loi. Ainsi, il faut s'attendre à ce que le nom de l'ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias, soit radié du fichier électoral à la fin de cette révision ordinaire des listes électorales.
En effet, dans son arrêt n°76 rendu le 22 décembre 2023, la Cour suprême a rejeté son pourvoi en confirmant ainsi sa condamnation à deux ans de prison ferme dont six mois avec sursis pour « coups mortels, coups et blessures volontaires et détention illégale d'arme à feu », prononcée en première instance et confirmée en appel. D'ailleurs, c'est sur cette décision que le ministre de la Justice puis le préfet de Dakar se sont basés pour demander respectivement la révocation de son mandat de député et de conseiller municipal.