Ile Maurice: Important d'éduquer les parents

Le ministère de l'Éducation, en collaboration avec celui de la Santé, et plusieurs parties concernées telles que la Child Development Unit (CDU), des psychologues et psychiatres, la police et les directeurs des zones, entre autres, mettent les bouchées doubles afin de venir à bout du problème de la violence chez les jeunes. Tous se sont regroupés lors d'une réunion urgente qui s'est tenue au bureau du ministre Mahend Gungapersad, au MITD House à Phoenix, jeudi. Lors des discussions, le rôle des parents a été abordé aussi bien que le besoin de les éduquer tout comme le besoin de responsabiliser les enfants face à leurs devoirs.

Si les têtes pensantes et décideurs disent vouloir aller vers les parents pour demander leur soutien en précisant que certains s'impliquent déjà pour combattre ce fléau, ils sont, néanmoins, unanimes à déclarer que la situation est complexe car dans bien des cas les enfants ne font que reproduire des comportements auxquels ils ont été exposés.

Pour le ministre de l'Éducation, les enfants répètent, souvent, ce qu'ils ont vu et appris et c'est pourquoi il est temps de trouver comment faire pour éduquer les parents car certains n'ont jamais été formés à devenir des adultes responsables. «Nous voulons aller vers les parents, c'est pour cela que nous disons que nous demandons leur aide. Mais quand nous assistons au comportement de certains vis-à-vis des enseignants, par exemple, cela démontre, hélas, les valeurs qu'ils ont, eux-mêmes, inculquées à leurs enfants qui, eux, à leur tour, les répliquent dans leur comportement à l'école, sur les gares, voire partout. C'est pourquoi nous songeons à une stratégie concrète visant à les éduquer. Maintenant, nou bizin zwenn bann paran. Rod enn plateform kot nou kapav renkontre, koze ek kot kapav sensibiliz zot.»

Mahend Gungapersad, va plus loin et précise que l'aide des parents et des grands-parents sera cruciale pour la mise en place d'une structure qui vise à l'éducation civique et morale des jeunes. Déjà à l'issue de cette première rencontre jeudi, il a annoncé que les élèves seront accompagnés par leur grand-parent, au moins une fois dans l'année, dans le cadre d'un programme spécial visant au partage de valeurs, qui sera introduit dans les écoles grâce à un point abordé par le Dr Ismat Nawoor, Directeur des services de santé régionaux. Toutefois, la question est de savoir comment procéder et cela reste à l'étude jusqu'aux Assises de quatre jours, prévue en avril prochain.

Sensibiliser aux responsabilités et aux lois

«Trop sensibiliser les enfants à leurs droits en omettant de les responsabiliser sur leurs devoirs...» Il s'agit également, selon les professionnels, de l'une des nombreuses autres causes qui reflètent cette jeunesse qui va mal. «Il y a des enfants qui pensent qu'ils n'ont que des droits, leurs devoirs ils ne les connaissent pas du tout parce que cet aspect de leur éducation a été éclipsé.» C'est pourquoi, dans l'immédiat, la police a été sollicitée pour entamer des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires à travers l'île. Elle vise à expliquer aux écoliers et collégiens comment ils doivent se comporter et ce que disent les lois.

Au collège d'État de Rivière-des-Anguilles mardi, le chef inspecteur Nursimulu et ses hommes ont sensibilisé environ 75 collégiens au sujet de la discipline à adopter à la maison, sur les rues, à bord des autobus, au collège et pendant les cours et ce que dit la loi sur les combats de rue et actes d'intimidation. D'autres sujets tels que le respect mutuel, la délinquance juvénile, la drogue, le tabagisme, l'abus d'alcool, les délits et abus sexuels, les grossesses précoces ou encore l'utilisation correcte des réseaux sociaux et l'importance d'avoir un certificat de caractère vierge ont été discutés avec les élèves aussi bien que l'inutilité et le danger que comportent les flâneries aux arrêts de bus, centres commerciaux, etc. après les heures de classes.

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