Kenya: L'inflation kenyane reste inférieure à 5 %, ce qui renforce les perspectives de baisse des taux d'intérêt

1 Février 2025
  • Le taux d'inflation au Kenya est resté inférieur à l'objectif de 5 % de la banque centrale pour le huitième mois consécutif.
  • Les prix à la consommation ont augmenté de 3,3 % en janvier, contre 3 % en décembre, selon le Bureau national des statistiques du Kenya.
  • L'inflation étant contenue et le shilling kenyan relativement stable, la Banque centrale pourrait réduire ses taux d'intérêt pour une quatrième réunion consécutive le 5 février.

Le taux d'inflation au Kenya est resté en dessous de l'objectif de 5% de la banque centrale pour le huitième mois consécutif, passant de 3% en décembre à 3,3% en janvier, selon le Bureau national des statistiques du Kenya. L'augmentation, due aux prix des denrées alimentaires et des transports, a été légèrement supérieure aux 2,8 % prévus par une enquête de Bloomberg.

L'inflation étant contenue et le shilling kenyan relativement stable, la Banque centrale du Kenya (CBK) pourrait réduire ses taux d'intérêt pour une quatrième réunion consécutive le 5 février. En décembre, la CBK a abaissé le taux de référence de 75 points de base à 11,25 %, dépassant ainsi les attentes du marché.

L'Association des banquiers kenyans a appelé à une nouvelle baisse des taux pour stimuler l'emprunt et la croissance économique. L'économie kényane a connu son rythme de croissance le plus lent en près de quatre ans au troisième trimestre 2024, affectée par les manifestations anti-gouvernementales et la baisse du crédit au secteur privé.

Points clés à retenir

La faible inflation et la lenteur de la croissance économique au Kenya augmentent la probabilité d'un assouplissement de la politique monétaire lors de la prochaine réunion de la CBK. Les décideurs politiques doivent trouver un équilibre entre le soutien à la reprise économique et la stabilité des prix. La stabilité du shilling kenyan par rapport au dollar américain a contribué à maintenir l'inflation à un faible niveau, en réduisant les pressions exercées par les coûts d'importation.

Toutefois, l'économie reste fragile, avec un ralentissement de la croissance du crédit et des troubles politiques récents qui freinent l'investissement. Une baisse des taux pourrait stimuler les emprunts et l'activité commerciale, mais la CBK pourrait rester prudente face aux risques externes tels que les conditions financières mondiales et les fluctuations des prix des matières premières. Les investisseurs surveilleront le ton et les projections économiques de la CBK pour obtenir des indications sur l'orientation future de la politique.

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