Si le conflit homme-faune perdure, notamment entre les pachydermes et les hommes, il se trouve que des efforts d'en venir à bout s'intensifient à travers le territoire national. C'est dans ce cadre que le ministère des Eaux et Forêts et son partenaire Space for Giants ont procédé récemment à l'inauguration de la 1.000e clôture électrique sur une superficie de 22 hectares pour 32 bénéficiaires sur le site de Mabotsa, route Mongo dans la province de la Nyanga.
Cette cérémonie d'inauguration s'est déroulée en trois en phases. D'abord avec les discours de circonstances suivi de l'inauguration à proprement dit de la 1.000e barrière de protection et pour finir l'ouverture de l'antenne de l'ONG Space fort Giants à Tchibanga. Toutes ces phases se sont tenues en présence du gouverneur de la province de la Nyanga, Jean Robert Mabobet.
L'ouverture de la cérémonie
Lors de sa prise de parole, le Directeur national de Space for Giants, Eric Chehoski a soutenu que son organisme considère avec la plus grande importance ses obligations envers l'Etat gabonais dans l'atténuation du conflit-éléphant. « C'est dans cet esprit que nous avons noué une collaboration avec le ministère de l'Agriculture, reconnaissant que les agriculteurs en zone rurale sont des personnes qui subissent principalement ce conflit. Cette opération démontre notre détermination à appuyer ces communautés dans la sauvegarde de leurs sources de revenu et de subsistance », a-t-il déclaré.
Poursuivant, il a assuré que cette inauguration de l'antenne de la Nyanga dénote de l'engagement de son institution à répondre à la demande élevée constatée sur le terrain, et aux besoins des populations affectées par ce conflit dans la province, en particulier. « Monsieur le ministre lors de l'inauguration de la 500ème clôture électrique mobile à Ayeme Bokoue, nous avions promis atteindre 1000 clôture électrique en décembre 2024. Nous y sommes. L'aboutissement de cette millième clôture manifeste les efforts significatifs de l'Etat, tout en admettant que beaucoup reste à faire compte tenu de cette crise qui sévit », a rappelé Eric Chehoski.
Le ministre des Eaux et Forêts, le Général de brigade, Maurice Allogho Ntossui en prenant la parole au cours de cette cérémonie d'ouverture, celui-ci a fait savoir que la sécurité alimentaire et la restauration de la dignité des communautés rurales passent par l'atténuation du conflit homme faune et les agriculteurs meurtris attendent du gouvernement, des partenaires de notre de la conservation et des organismes internationaux des actions dont les résultats être immédiatement perceptibles.
Sur le site de Mabotsa
Pour le membre du gouvernement l'intérêt pour l'Etat à mener ce genre d'actions est deux de ordres. Dans un premier temps, il faut encourager ces hommes et ces femmes qui sont acharnés à maintenir leur activité économique. Il faut les encourager de part plusieurs actions. D'abord l'action aujourd'hui c'est atténué le conflit qui existe entre l'éléphant et ces populations rurales qui veulent vivre de leurs moyens de subsistances.
« La barrière électrique en est un moyen. Et ce sont des efforts qui sont louables à travers Space for Giants qui aujourd'hui a la 1000ème clôture électrique. Et, je pense que cette année également il y a à peu près 800 barrières électriques qui sont dans le programme », a précisé le ministre des Eaux et Forêts.
Le second ordre le renforcement de ce dispositif par des opérations des battues administratives. « La battue administrative, c'est le cadre réglementaire. C'est-à-dire qu'on a des équipes qui vont se mettre en place. On a 48 départements. Et dans les 48 départements, il va avoir ce dispositif l'égal qui va se mettre en place avec des professionnels.
Lorsqu'un animal, un éléphant représente un danger potentiel pour la vie, ou la survie des populations, cet éléphant est abattu pour des raisons de sécurité. Il ne faut pas simplement se verser vers les vendettas populaires. Parce qu'un éléphant qui est blessé, il devient un gros danger pour tout le monde et malheureusement, ce sont les populations rurale qui sont d'bord les premières victimes collatérales », a-t-il ajouté.
Au terme de son propos, le ministre a invité les populations à ne pas se risquer à chasser les éléphants avec les moyens rudimentaires qui sont les leurs. Dans le cas de la de Nyanga, 8 morts causées par des pachydermes ont été constatées. Les battues administratives restent le cadre approprié pour ce type d'action. Elles ont également été invitées à se mettre en coopératives pour pouvoir aisément bénéficier de cet appui de l'Etat car cela obéit au plan national d'affectation des terres.
En sa qualité de partenaire technique, Eric Chehoski a rappelé qu'il vient en appui pour l'installation ce dispositif dont la 1.000e barrière électrique a été inaugurée dans le pays. Le travail de cette ONG consiste à recevoir le choix des bénéficiaires qui sont faits par le ministère des Eaux et Forêts et ainsi que celui de l'Agriculture. Les plaintes ou les demandes de clôtures sont envoyés vers ces entités dans un premier temps.
Et pour l'installation, il y a des conditions qui sont le nettoyage du pourtour et la coupure des poteaux devant servir à ladite installation. « Les barrières électriques fonctionnent quand les lignes sont propres. Les herbes, tout ce qui est végétale diminue son efficacité. Notre but cette année, c'est de faire 100 barrières par province. Donc c'est 8 à 900 barrières au total pour 2025 et ce qui est notre but en appui technique pour le ministère des Eaux et Forêts ».
L'installation a-t-elle un coût pour les populations ?
A cette question, Space for Giants répond par la négation et précise que pour, les populations le coût est dans la main d'oeuvre de travail. Il faut préparer, maintenir votre champ. Il faut couper les poteaux comme c'est le cas. Mais l'achat du matériel est gratuit. Cela ne coûte pas, il n'y a rien à dépenser pour ces barrières.
Pour sa part la représentante des bénéficiaires, Eugénie Mboumba épouse Bakita, l'installation de cette barrière électrique est un soulagement pour elle et ses congénères. « Dans toutes choses, il y a des inconvenants et des avantages. Notre avantage pour maintenant c'est cette barrière puisque déjà avant-hier on a eu la visite d'un éléphant qui été repoussé.
Mais si cette barrière n'avait pas été installée, c'est sûr qu'il devait rentrer et dévaster. C'est déjà très bon pour nous. Les inconvenants, c'est l'entretien de la barrière parce qu'elle s'étend sur 2 kilomètres, c'est vraiment grand. Et les moyens. Pour entretenir cette barrière cela demande beaucoup d'efforts et pour les c'est compliqué », a-t-elle fait savoir.
Ce qu'il faut retenir ici, c'est que comparativement avec l'ancien dispositif l'efficacité reste la même, la différence réside dans la maintenance. Il se trouve que se sont les agriculteurs eux-mêmes qui sont chargés de nettoyer le pourtour. C'est ce qu'il y a de plus important. Space for Giants reste mobiliser pour assurer le renfoncement des capacités des bénéficiaires de l'outil.
Quant à cet outil, notamment la batterie une durée de vie de deux ans. L'ONG garantie leur remplacement de ces batteries tout au long de la durée du projet. Elle entend également encadrer tous les départements du pays seront bénéficiaires si les populations respectent les cosignes dictées par les administrations locales.