Au coeur de la capitale gabonaise et ses environs, la campagne officieuse a démarré. Les activités associatives se dessinent à l'horizon. Les amars sont relâchés pour la conquête des voix.
Depuis, l'annonce de la date du scrutin, Libreville est au centre de l'épidémie électorale. Bien que nous ne soyons pas en cette phase. Les acteurs des associations, pas des politiques, ne ménagent aucun effort pour manifester leur soutien au candidat de la Transition. Ils mettent en oeuvre des techniques d'approche, usant d'un langage mielleux pour atteindre la sensibilité de ceux qui les écoutent. Puisque tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute.(Clin d'oeil à Jean de la Fontaine).
Les symptômes de cette fièvre électorale se font ressentir par des remises des dons comme, des équipements médicaux dans les structures hospitalières (les ambulances, les voitures de liaison, les médicaments pour renforcer les pharmacies, les lits..) et quelques couches de jouvence pour rénover les bâtiments .
Même les initiatives caritatives se multiplient dans les quartiers par des repas communautaires, afin de communier avec le peuple. Si de tels rapprochements ne sont visibles qu'en cette période, il serait judicieux de laisser cette tâche à l'église . C'est en pareille circonstance que les biens aimées mamans sont considérées en bénéficiant de packs alimentaires (savons, riz, huile et quelques boîtes de sardines...), des moustiquaires imprégnées pour les jeunes filles mères, bien plus, du matériel d' assainissement aux jeunes pour la propreté de la zone.
Les discours de certains paraissent différents dans sa forme mais le fond exprime l'intention du politique, amasser les voix pour le scrutin à l'échéance présidentielle en faveur du candidat représenté. Le constat fait : les vieilles habitudes remontent au créneau sans aucune nouvelle approche pour améliorer l'aisance du peuple. Avec cette effervescence électorale, les bons samaritains adoptent la dynamique de soutenir les malades dans les centres hospitaliers par des visites. Des kits d'eau minérale, des corbeilles de fruits sont déposés à leur chevet, et des paroles réconfortantes pour marquer leur passage. Certes que ces élans de solidarité sont louables mais il n'en demeure pas moins que le mal n'est pas traité à la racine.
Il est sans ignorer que la prise en charge des frais médicaux par la Cnamgs vacille. Sa fiabilité n'est plus avérée. Le taux du chômage connaît un pic important. Sans oublier le panier de la ménagère toujours vide à cause de la flambée des prix, qui chaque jour, prend du volume.
La conscientisation des jeunes à exprimer leur voix au suffrage est d'une grande nécessité. Pendant que le peuple aspire à une organisation électorale transparente, les astuces sont mises en place pour remplir la nasse des fretins.
Entre don et campagne : la question taraude l'esprit de plusieurs gabonais qui cherchent à savoir l'importance de ces initiatives qui sont exercées pendant la campagne officieuse. Pourquoi tant de dépenses et d'engagement avant le coup de sifflet de la campagne officielle. La préparation du terrain semble être la raison pour les chercheurs d'or, chacun affûte ses armes avant la bataille.
Les promesses irréalisables font naître des tombeaux blanchis, l'écoute reste l'arme de la population : elle adopte une attitude passive et profite de l'instant présent sachant qu'aucune de leur requête ne sera prise en compte.Si parler devient un plaisir pour le politique, écouter devient un art pour le citoyen.
