« Accélérer le rythme : Renforcer les alliances et créer des mouvements pour mettre fin aux mutilations génitales féminines (MGF) », c’est le thème de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines 2025.
Célébrée tous les 06 février de chaque année, cette édition est cruciale, car elle intervient à un moment où « mettre fin aux mutilations génitales féminines d'ici à 2030 » est la priorité de l’Organisation des Nations Unies.
En effet, cette initiative mondiale est mise en place dans le but d’éradiquer cette pratique néfaste qui viole les droits fondamentaux de millions de femmes et de filles, notamment « de leurs droits à la santé, à la sécurité et à l'intégrité physique, ainsi que de leur droit à la vie lorsque ces pratiques ont des conséquences mortelles. »
En ce qui concerne les jeunes filles, on note des conséquences à court terme qui incluent, des douleurs intenses, des saignements excessifs, des infections et des difficultés à uriner. Pour les conséquences à long terme, ils impactent sur leur santé sexuelle et reproductive et leur santé mentale.
C’est pourquoi, depuis plus d'une décennie, « le Programme conjoint UNFPA-UNICEF soutient les survivantes des MGF, en donnant la priorité aux investissements dans les initiatives menées par les survivantes, centrées sur l'autonomisation, l'action et l'accès aux services essentiels », a indiqué l’ONU.
À cet effet, l’organisme international estime qu’il est urgent de déployer des efforts encore plus ciblés, coordonnés, soutenus et concertés afin d’atteindre leur objectif commun, c’est-à-dire « mettre fin aux mutilations génitales féminines d'ici à 2030 ».
Il faut rappeler que la pratique des mutilations génitales féminines est un problème universel. Il ne concerne pas l’Afrique et le Moyen-Orient. Selon l’ONU, elle persiste également dans certains pays d'Asie et d'Amérique latine, ainsi que parmi les populations immigrées vivant en Europe occidentale, en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Cependant, des progrès ont été réalisés face à ce fléau qui a détruit des millions de vies de femmes et de jeunes filles. « Au cours des 30 dernières années, la prévalence des mutilations génitales féminines a diminué à l'échelle mondiale. De nos jours, une fille a trois fois moins de risque de subir une mutilation génitale qu'il y a 30 ans », précise les Nations Unies.
Cependant, ils indiquent que ces progrès sont menacés par les crises humanitaires telles que les épidémies, les changements climatiques, les conflits armés et autres, et cela pourrait entraver les avancées vers l'égalité des sexes et l'élimination des mutilations génitales féminines d'ici à 2030.
Aujourd’hui, « plus de 230 millions de filles et de femmes à travers le monde ont survécu à des mutilations génitales féminines ».
À l’heure actuelle, l’éducation et l’accès aux soins sont primordiaux pour combattre les MGF et ainsi promouvoir leur élimination. Dès lors, « des efforts coordonnés et systématiques, impliquant l'ensemble d'une communauté, sont nécessaires ».
À en croire l’ONU, ils doivent être axés sur les droits humains, l'égalité entre les sexes et l'éducation sexuelle et porter une attention particulière aux besoins des femmes et des filles ayant subi de telles pratiques.