Les échanges entre le gouvernement burkinabè et les syndicats ont enfin repris. Après quatre années de suspension, cette reprise du dialogue entre les deux parties va se pencher sur les préoccupations des travailleurs, notamment la mise en oeuvre des engagements du gouvernement entre 2015 et 2021, et les réponses aux doléances de l'année 2022.
Selon le président de l'Unité d'action syndicale, Inoussa Nana, « l'acceptation des critiques contribue à améliorer la gouvernance si des correctifs sont apportés dans la conduite des affaires de l'État ». C'est en tout cas ce qui ressort des premiers échanges avec le gouvernement.
Les échanges avec le gouvernement ont porté sur des sujets variés allant de la liberté individuelle et collective, à la vie chère. Autre préoccupation soulevée : le licenciement de Moussa Diallo, le secrétaire général de la Confédération Générale du Travail du Burkina. Ce que les organisations syndicales attendent, c'est aussi la mise en oeuvre des engagements déjà pris par les gouvernements successifs depuis 2015, notamment sur l'augmentation du Smig.
Coté gouvernement, pour Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, toutes les préoccupations syndicales ont été examinées avec la plus grande attention, les propositions qui suivront cette rencontre feront l'objet d'un traitement privilégié. Mais aucune date n'a encore été annoncé
La reprise du dialogue entre le gouvernement et les syndicats après quatre ans de suspension fait espérer un changement dans l'approche de l'action syndical. Les échanges se poursuivront dans la journée de vendredi.