En Centrafrique, après plusieurs semaines de suspension, le procès de Ndélé 2 devant la Cour pénale spéciale (CPS) a repris lundi 3 février et se poursuit à Bangui. Dans cette affaire, une dizaine d'accusés membres du groupe armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) sont jugés pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis en 2020 à Ndélé, ville située à l'est de la République centrafricaine. Jeudi, ce sont les témoins qui ont été entendu.
Le président de la Cour pénale spéciale (CPS) à Bangui, Aimé Pascal Delimo, et ses juges ont d'abord procédé à la vérification des accusés. Parmi eux, trois sont présents. Les trois autres seront jugés par contumace.
Avant l'ouverture des débats, les avocats de l'accusé Oumar Serge Abdoulaye ont demandé sa mise en liberté pour cause de maladie. Une demande qui a été rejetée. La Cour n'a pas reconnu la légitimité de cette requête.
Après une courte pause, la Cour a fait appel au témoin N°201 qui a prêté serment. Bénéficiant d'une mesure de protection, il a comparu dans un isoloir en langue locale sango, assisté d'un interprète.
Un procès-verbal signé sous la contrainte, selon un témoin
Ce témoin a expliqué comment les éléments du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) menaient des attaques à Ndélé et ses environs entre avril et mars 2020. Des événements qui selon lui, ont provoqué la mort de plusieurs civils, la destruction et le pillage des biens individuels.
Si le parquet a soulevé des contradictions avec sa première audition lors de l'enquête préliminaire, le témoin affirme qu'il a signé le procès-verbal sous la contrainte. Les avocats de la défense ont bondit.
La parole a ensuite été donnée aux trois accusés, qui ont rejeté en bloc les faits qui leurs sont reprochés. La prochaine étape de ce procès sera consacrée au réquisitoire du parquet spécial, les plaidoiries de la défense et de la partie civile.