En Centrafrique, bien que ce soit la saison sèche, la capitale Bangui a connu dimanche 9 février ses premières pluies de l'année 2025. À cause des vents violents, certains quartiers situés dans le nord de la capitale ont enregistré d'importants dégâts matériels avec des pluies importantes. Une dizaine de familles, dont les maisons sont partiellement ou complètement détruites, ont donc passé la nuit à la belle étoile, à l'église ou chez des proches.
Si la pluie s'est arrêtée, les habitants de PK13 ne peuvent que constater les dégâts. Marteau en main, le visage désespéré, Basile essaie de réparer la toiture de sa maison détruite par le vent : « Nous sommes dans une situation critique. En plus de la toiture emportée, j'ai perdu la plupart de mes biens. Ma maison est en argile et elle ne résiste pas aux vents violents. Nous sommes proches de la colline, exposés au vent truc. »
Un bar dévasté au bord de la route, c'est celui de Pierre Amos. À bout de force, il tente d'organiser le nettoyage. « Ce manguier, secoué par le vent, s'est renversé sur notre cave qui est entièrement détruite, déplore-t-il. Cette boutique à côté a aussi subi les mêmes dégâts. J'ai perdu beaucoup d'appareils de sonorisation, des casiers de bières, un congélateur et même mon ordinateur. Mais il n'y a pas de pertes en vies humaines. »
Sac sur le dos, Priscille et ses enfants marchent en direction du PK12 pour se réfugier chez des proches. Leurs vêtements sont en partie recouverts de boue : « Les dégâts sont importants pour moi. Je ne peux pas dormir dehors avec mes enfants, c'est pourquoi on part chez ma soeur. Tous les caniveaux sont bouchés parce que certains habitants y jettent les ordures. »
Alors que la saison des pluies approche à grands pas, les notables du quartier pensent qu'il est impératif de trouver des solutions à deux problèmes : l'incivisme de certains et l'urbanisation anarchique de la zone.