Gabon: 'L'arrivée de Brice Clotaire Oligui Nguema, marque un tournant' dixit Armand Dagraça

12 Février 2025
opinion

Je tiens à apporter ma perspective sur la situation actuelle au Gabon et sur les préoccupations exprimées à propos du rôle des militaires dans la gouvernance du pays.

L'histoire politique du Gabon a été marquée par des décennies de gouvernance civile sous les présidences de Léon Mba Minko, Omar Bongo Ondimba et Ali Bongo Ondimba. Malgré les ressources naturelles abondantes dont dispose notre pays, le développement attendu par les Gabonais n'a pas toujours été à la hauteur des espoirs placés en ces dirigeants.

Cependant, après 56 ans de présidence civile et face à une gestion que nous pouvons tous qualifier de catastrophique, il était urgent de changer de cap. L'arrivée de Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, Général de Brigade, marque un tournant. Depuis le 30 août 2023, il a démontré qu'un autre type de gestion est possible pour notre pays.

Les progrès réalisés depuis son accession au pouvoir sont palpables : des infrastructures routières auparavant dégradées sont désormais praticables, les bourses scolaires ont été rétablies, la fonction publique a recruté de nombreux jeunes, et les retraités reçoivent leurs pensions à temps, concernant les transports les jeunes gabonais ont eus une dotation de taxis etc etc.

Ces avancées montrent que le pays peut aller de l'avant.

Il est regrettable que certaines voix s'élèvent pour demander le retour des militaires dans les casernes, insinuant qu'ils ne sont pas capables de diriger. Cela manque de respect envers nos forces armées, qui ont eu le courage de libérer le Gabon d'une gestion chaotique.

Les militaires, tout comme les civils, sont des hommes et des femmes formés, éduqués, capables de réfléchir et de mettre en oeuvre des solutions pour notre pays. La seule différence est leur uniforme.

Nous devons cesser d'inverser les responsabilités et de manipuler l'opinion publique. Laissons les militaires montrer ce qu'ils peuvent faire pour le Gabon et son peuple.

Après tant d'années de gouvernance civile avec un bilan mitigé, il est temps d'essayer une approche différente. Les militaires ne sont pas responsables des problèmes que traverse le Gabon aujourd'hui ; ils ont trouvé un pays en difficulté sur tous les fronts : économique, social, infrastructurel, institutionnel, sanitaire et scolaire.

Ces actions démontrent qu'un Chef d'État issu de l'armée peut également oeuvrer efficacement pour le développement du pays. Dire que les militaires ne peuvent pas diriger reviendrait à nier leur capacité à gouverner avec compétence et vision. Je répète un militaire est d'abord un citoyen formé, souvent instruit dans les meilleures écoles, et ayant une discipline rigoureuse, essentielle pour la gestion d'un État.

Aujourd'hui, une nouvelle dynamique est en place, et il est juste de donner la possibilité à ceux qui ont pris leurs responsabilités de prouver qu'ils peuvent faire mieux.

L'avenir du Gabon ne doit pas être dicté par des préjugés mais par des résultats concrets. Ce qui compte avant tout, ce n'est pas le statut civil ou militaire d'un dirigeant, mais sa capacité à servir le peuple avec efficacité, justice et intégrité.

Car au lieu de se focaliser sur le statut militaire ou civil des dirigeants, concentrons-nous sur les actions mises en place pour redresser le pays. L'avenir du Gabon se construira avec ceux qui ont la volonté et la capacité d'apporter un véritable changement. Ce qui importe, c'est de donner au peuple gabonais un avenir meilleur, loin des querelles idéologiques et des manipulations politiciennes.

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