L'impétrant, Issaka Ouédraogo, actuellement « Team Leader Environnement et Energie » au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Burkina Faso, a soutenu sa thèse de doctorat unique en géographie, le mercredi 12 février 2025, à Ouagadougou. C'était sur le thème « Accès à l'information climatique pour une meilleure résilience des populations rurales aux risques climatiques au Burkina Faso ».
La question du changement climatique en milieu rural, où l'agriculture reste la principale activité des communautés, préoccupe fortement les experts en la matière. C'est dans la recherche d'une solution durable, afin de juguler les effets néfastes de ce phénomène, que l'impétrant, Issaka Ouédraogo, a diligenté sa recherche sur le thème « Accès à l'information climatique pour une meilleure résilience des populations rurales aux risques climatiques au Burkina Faso ». Il a présenté le fruit de ses recherches au cours d'une soutenance de thèse de doctorat unique en géographie devant un jury composé d'éminents enseignants burkinabè et ivoirien, dans la matinée du mercredi 12 février 2025, à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou.
A l'issue de cet exercice, Issaka Ouédraogo a été sanctionné du titre de Docteur en géographie avec la mention très honorable.
Le nouveau Docteur, Issaka Ouédraogo a expliqué que le thème a permis d'aborder la problématique de l'accès à l'information climatique des populations rurales, notamment dans les communes de Namissiguima, Gourcy, Réo, Ténado, Banfora et Niangologo. Ces localités représentant un échantillon des différentes zones climatiques du pays. Il est parvenu à la conclusion qu'a priori la fourniture d'informations climatiques aux populations rurales est capitale pour permettre à celles-ci d'être plus résilientes face au changement climatique.
Faire face au changement climatique
Les résultats ont montré que même si les populations rurales ont accès à l'information climatiques, la prise de mesures adaptées n'est pas toujours un acquis, parce qu'il se pose parfois le problème de la fiabilité et de la qualité de certaines informations. Il a ajouté que les populations n'ont pas l'habitude souvent d'exploiter les données pour prendre des mesures et réduire les impacts des aléas climatiques tels que les sècheresses, les inondations, les vents violents, les fortes chaleurs. « Ce n'est pas un acquis de la part des populations de pouvoir dire que le fait d'avoir accès à l'information permet de faire face au changement climatique » a-t-il mentionné.
Dr Issaka Ouédraogo a dévoilé que, près de 90% de la population enquêtée a accès à l'information climatique. Mais, en termes de mesures pour éviter ou réduire les effets néfastes des aléas climatiques, 80% des enquêtées ont pu prendre des actions. Le président du jury, Isidore Pawendkisgou Yanogo, Professeur titulaire de l'université Norbert Zongo de Koudougou, a signifié que ses collègues et lui trouvent « très satisfaisants » les résultats des recherches à eux soumis. Et cela va permettre la prise de décisions appropriées pour améliorer les conditions de vie des populations locales.
Il a félicité le nouveau Dr pour le fruit de ces recherches tout en l'exhortant de persévérer encore pour plus de résultats.