Burkina Faso: Saint-Valentin dans un contexte de terrorisme - Une pensée pour ceux qui n'ont pas le coeur à la fête

13 Février 2025

Le 14-Février est entré dans la liste des dates très attendues dans le monde, et bien évidemment au Burkina Faso. Ce, parce qu'il rappelle la Saint-Valentin qui renvoie à la fête des amoureux. En effet, c'est une occasion pour les couples, de s'échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d'amour.

Cependant, si la fête de l'amour est une occasion pour les couples, de se couvrir de présents et de faire preuve d'imagination dans le choix de ceux-ci, force est de constater qu'elle intervient, cette année, au mauvais moment pour de nombreux amoureux burkinabè. En effet, avec la crise sécuritaire, nombreux sont ceux qui, pour des difficultés financières, auront du mal à mettre la main à la poche pour faire plaisir à leur bien-aimé (e).

Non seulement à cause de l'assèchement des ressources financières, mais aussi parce que beaucoup de nos compatriotes qui, pour certains, ont perdu des parents ou proches dans cette guerre qui nous est imposée, n'ont pas le coeur à la fête de l'amour. Le stress de l'environnement sécuritaire étant passé par-là, sur fond de morosité économique, ce 14-Février sera, pour eux, l'occasion de faire beaucoup plus dans le recueillement et la sobriété plutôt que dans le débordement et l'exubérance.

Le 14-Février 2025 sera à l'image des transformations qu'a subies notre société

Cependant, il ne faudra pas s'étonner de voir certains Burkinabè, dans les grandes villes, s'adonner à des excès, surtout que la fête de cette année tombe sur un week-end. Ces gens ne bouderont pas leur plaisir. Et beaucoup de restaurants, bars, commerces etc., feront de bonnes affaires. Pour certains Burkinabè, célébrer la Saint-Valentin, dans cette période de crise sécuritaire sans précédent, pourrait, en effet, s'apparenter à une forme de résilience.

Surtout que l'histoire nous enseigne que Valentin a été décapité par le roi Claude II, parce qu'il aurait refusé de se soumettre à ses injonctions, notamment l'interdiction de célébrer des mariages en période de guerre. Toujours est-il qu'il faudra garder à l'esprit qu'aux quatre coins du Burkina, des populations souffrent de martyre. Il faudra avoir une pensée pour elles. Mieux, une pensée pieuse.

En tout état de cause, le 14-Février 2025 sera à l'image des transformations qu'a subies notre société. La vie chère éprouve bien des ménages. C'est dire si ce 14-Février risque d'en pâtir. Si, sous d'autres cieux, les conjoints seront aux petits soins les uns et pour les autres, ce ne sera pas toujours le cas chez nous, au Burkina Faso. Du moins, pour les coeurs toujours meurtris par la crise sécuritaire que traverse le pays.

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