Poursuivi pour atteinte à la sûreté de l'État, détention illégale d'armes, participation à une activité de mercenariat et terrorisme, le vice-président du Conseil stratégique et politique du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (Ppa-CI), Damana Adia Pickass, a été condamné à dix ans de prison ferme le mercredi 12 février 2025, par le tribunal criminel d'Abidjan-Plateau.
Au lendemain de sa condamnation, lors d'une conférence de presse tenue dans les locaux dudit tribunal, le procureur de la République, Oumar Braman Koné, a donné les détails de cette décision.
Selon lui, dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, le 2e bataillon projetable d'Abobo a été attaqué par plusieurs assaillants financés par Damana Adia Pickass. L'objectif de cette attaque était de s'approvisionner en armes et munitions. Fort heureusement, la riposte a permis de mettre en déroute les assaillants. Il s'agit de trois individus de nationalité libérienne et d'un Ivoirien du nom de Gnepa Valentin décédé des suites de ses blessures à l'hôpital militaire d'Abidjan (Hma).
À l'en croire, l'objectif final était de poursuivre à la longue leur projet de déstabilisation de la Côte d'Ivoire par des attaques éclatées avec des civils et des militaires répartis sur l'étendue du territoire national tout en recrutant des mercenaires libériens.
Il a par ailleurs indiqué qu'à la fin de l'enquête préliminaire, des individus ont été renvoyés devant le tribunal criminel pour des faits d'atteinte à la défense nationale, complot contre l'autorité de l'Etat, participation à une activité mercenaire, association de malfaiteurs et détention d'armes et de munitions de guerre de la première catégorie. Ce sont Damana Adia Pickass ; Egny Jean-Claude alias Chang ou Josué ou Kaleb ; Madou Zadi Yadé Guillaume alias Saint ou frotto mougou ; Tahi Kapet Carlos alias Koudou et Lagui Ikpo.
Citant les charges retenues contre Damana Pickass, il a soutenu qu'il est conscient que ce dernier a donné son accord pour l'attaque du 2e bataillon projetable d'Abobo dans le but de s'approvisionner en armes. Il a reconnu avoir hébergé avant l'attaque, Egny Jean-Claude, l'un des acteurs majeurs de cette procédure à son domicile au Ghana. Il a également avoué que Kakri Kazar est son proche collaborateur et il est l'interlocuteur pour la suite des opérations...
