Alors que la capitale éthiopienne vit depuis deux jours un intense ballet diplomatique sur le tarmac de l'aéroport international Bolé avec l'arrivée des Chefs de gouvernement et des ministres des Affaires Étrangères qui seront suivis de plus d'une trentaine de Chefs d'État, une table ronde se tient ce vendredi à Addis Ababa sur la faisabilité de la création d'une agence africaine de notation de crédit pour l'affirmation d'une gouvernance financière inclusive.
Les dirigeants et experts du monde de la finance examinent ce vendredi en marge du 38e Sommet ordinaire de l'Union africaine la mise en place d'une agence africaine de notation de crédit afin d'inverser la tendance « déséquilibrée » que connait le continent africain. Au tour de cette table ronde, experts financiers et partenaires de développement discuteront des modalités pratiques et les mécanismes de fonctionnement de cette nouvelle agence panafricaine de notation de crédit.
Cette structure est le fruit de réflexion menée ces cinq dernières années pour les pays dits émergents tels que le Kenya, la Tanzanie, le Botswana et certains pays issus des blocs régionaux de la CEMAC, SADEC et ECOWAS. Des enquêtes bien fouillées avaient été réalisées par un comité ad'hoc et elles devront faire l'objet d'amendement avant d'être approuvées par les pays africains.
Outil d'intégration et d'inclusion financière
L'adoption de cette nouvelle agence africaine de notation de crédit (AFCRA) s'inscrit en droite ligne des directives de la ZLECAF qui constituent un tournant majeur dans l'opérationalisation de l'intégration économique et la consolidation des marchés fédérateurs par zones économiques. La création de l'Agence africaine de notation de crédit (AFCRA) marque une étape cruciale dans l'affirmation de la position du continent africain sur le plan de la gouvernance financière mondiale.
Cette agence de notation qui devra en principe, sauf report, être lancé en juin 2025 s'appuira sur l'expertise et le soutien des partenaires de développement et des institutions financières internationales. L'Union africaine entend faire de cette agence un « puissant outil » d'intégration financière inclusive et d'amélioration de la gouvernance financière des économies des pays africains.