Au Burkina Faso, un détachement de l'armée a été visé, dimanche 16 février, par des jihadistes, à Séguénega, dans la région Nord. C'est la dernière attaque d'une longue série, en moins d'une semaine. Le bilan n'est pas encore connu. Depuis la semaine dernière, au moins quatre localités du nord et de l'est du pays ont subi des assauts similaires revendiqués par le Jnim, Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, lié à d'al-Qaida, faisant des victimes civiles comme militaires, selon les informations de RFI.
Les 12 et 14 février derniers, ce sont deux assauts qui viennent frapper la région de l'Est.
Le premier a eu lieu à Tanwalbougou, près de Fada N'Gourma où, d'après des sources locales, l'attaque d'un détachement de la gendarmerie a causé la mort de douze gendarmes et Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), ces supplétifs civils de l'armée qui participent à la lutte contre les jihadistes.
Le second assaut s'est produit à Balga où les jihadistes ont sommé les habitants d'abandonner leur village par crainte de représailles.
Le lendemain, dans la région voisine du Centre-Nord, c'est un détachement de l'armée qui est visé à Dargo, province de Namentenga. D'après les témoignages recueillis par RFI, les soldats ont abandonné leur poste devant des terroristes en surnombre.
Les assaillants ont filmé leur butin, des armes ainsi que des moyens de communication et de transport. Les jihadistes ont aussi mis la main sur un drone de surveillance, avant de mettre le feu à la base militaire.
Le Jnim, branche locale d'al-Qaïda, a revendiqué toutes ces attaques.
Pour l'instant, il n'y a pas eu de communication de la part des autorités burkinabè.