- L'Égypte et Chypre ont signé des accords pour la réexportation et la commercialisation du gaz chypriote
- Cette décision est cruciale pour Le Caire, qui cherche à maintenir son rôle de plaque tournante régionale en matière d'énergie.
- Aphrodite, découvert en 2011, contient un volume de gaz naturel estimé à 4,4 billions de pieds cubes, mais reste inexploité.
L'Égypte et Chypre ont signé des accords pour la réexportation et la commercialisation du gaz chypriote, une décision cruciale pour Le Caire qui cherche à maintenir son rôle de plaque tournante régionale de l'énergie dans un contexte de baisse de la production nationale.
Selon les accords, le gaz des champs de Cronos et d'Aphrodite au large de Chypre sera transporté vers les installations de liquéfaction égyptiennes d'Idku et de Damiette avant d'être exporté sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).
Aphrodite, découvert en 2011, contient environ 4,4 trillions de pieds cubes de gaz naturel, mais reste inexploité. Chevron, Shell et NewMed Energy sont les principales parties prenantes.
Points clés à retenir
Ces accords marquent un changement stratégique pour l'Égypte, qui se tourne vers des partenariats régionaux pour compenser la baisse de sa production nationale de gaz. La production égyptienne a atteint son niveau le plus bas depuis 2017 à la mi-2024, ce qui a contraint le pays à augmenter ses importations de GNL. Une crise des devises étrangères et des arriérés impayés aux sociétés pétrolières internationales ont bloqué les investissements dans les champs pétroliers et gaziers, aggravant les contraintes d'approvisionnement.
Les nouveaux accords gaziers pourraient stimuler à court terme la capacité d'exportation de GNL de l'Égypte, tandis que le Caire s'efforce de stabiliser son économie à la suite d'un plan de sauvetage de 57 milliards de dollars des Émirats arabes unis, du FMI et d'autres bailleurs de fonds. L'Égypte vise à reprendre des exportations de gaz stables d'ici 2027, en s'appuyant sur des partenariats régionaux pour garantir l'approvisionnement et maintenir sa position stratégique sur les marchés mondiaux de l'énergie.
