- La dette publique du Kenya a diminué de 2 % pour atteindre 10,93 billions de shillings (84,6 milliards de dollars) en décembre 2024.
- Cette réduction est due à une appréciation de 21 % du shilling kenyan.
- La vente d'obligations pour un montant de 1,5 milliard de dollars, la hausse des exportations et l'augmentation de 17 % des envois de fonds ont soutenu le shilling.
La dette publique du Kenya a diminué de 2 % pour atteindre 10,93 billions de shillings (84,6 milliards de dollars) en décembre 2024, marquant ainsi sa première baisse depuis au moins deux décennies, selon le Trésor national.
Cette réduction est due à l'appréciation de 21 % du shilling kenyan, qui est devenu la monnaie la plus performante au monde l'année dernière.
La vente d'obligations pour un montant de 1,5 milliard de dollars, la hausse des exportations et l'augmentation de 17 % des envois de fonds de la diaspora ont soutenu la vigueur du shilling. Cependant, la dette intérieure a augmenté de 16 % pour atteindre 5,87 trillions de shillings, tandis que les engagements extérieurs ont légèrement augmenté de 0,49 % pour atteindre 39,1 milliards de dollars.
Points clés à retenir
L'allègement de la dette du Kenya intervient dans un contexte économique difficile. Alors que les gains de change ont permis de réduire la dette extérieure, le gouvernement peine à augmenter ses recettes. Au cours des six mois précédant décembre, la collecte des impôts a été inférieure de 7,5 % à l'objectif fixé, malgré des mesures fiscales agressives qui ont déclenché des manifestations à l'échelle nationale en 2024. Le programme de 3,6 milliards de dollars du FMI expirant en avril 2025, le Kenya doit faire face aux risques liés à la dette, aux incertitudes mondiales et aux perturbations potentielles du marché dans le cadre de la nouvelle politique commerciale des États-Unis. Le maintien de la discipline fiscale, la solidité du shilling et l'obtention de financements alternatifs seront essentiels à la viabilité de la dette à long terme.