Située dans la région du Sahel, la ville de Djibo a une nouvelle fois été prise pour cible par des combattants jihadistes qui ont attaqué plusieurs postes de l'armée situés au sud, au sud-est et au nord de la cité, mardi 18 février. Les combats ont fait au moins six morts parmi les soldats burkinabè, selon une source sécuritaire qui précise que les assaillants ont réussi à fuir avec du matériel appartenant aux forces de défense et de sécurité.
À Djibo, une ville burkinabè de la région du Sahel sous blocus des groupes jihadistes où, depuis trois ans, il est impossible d'entrer ou de sortir sans une escorte militaire, les premiers coups de feu ont retenti vers 4 heures du matin dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 février. Selon ses habitants, ils venaient de plusieurs côtés de la cité. « Des hommes lourdement armés, et en grand nombre, attaquent la ville ! » alertent immédiatement les soldats basés sur place.
L'assaut vise alors plusieurs positions de l'armée : un poste militaire situé au nord, et deux qui se trouvent au sud et au sud-est. « Tous les côtés de Djibo sont attaqués, la ville est encerclée ! Nous demandons un appui aérien », écrit un soldat à ses camarades, soulignant qu'il faut prendre l'alerte « très au sérieux ».
Si certains affirment avoir entendu des tirs en ville, il s'agissait de « tirs amis » provenant des forces armées burkinabè, explique une source présente sur place.
Si plusieurs « terroristes » ont été neutralisés après plusieurs heures d'affrontements, selon une source sécuritaire, des assaillants ont toutefois réussi à fuir avec du matériel appartenant aux forces de défense et de sécurité burkinabè.