Au cours du 22e Congrès international de l'eau et de l'assainissement et exposition, une table ronde a réuni les ministres africains en charge de l'eau et leurs représentants ont fait le bilan de la mise œuvre de la déclaration d'Abidjan, faite au 21e Congrès tenu à Abidjan en 2023. C'était le mardi 18 février 2025 à Kampala en Ouganda.
Au 21 Congrès international de l'eau et de l'assainissement et exposition tenu en février 2023 à Abidjan en Côte-D'ivoire, les ministres africains en charge de l'eau ont produit une déclaration dénommée la déclaration d'Abidjan pour une gestion durable des ressources et un accès pour tous à l'eau et à l'assainissement. Cette déclaration engageait la communauté internationale et tous les pays sur trois points.
Il s'agissait de considérer l'accès à l'eau et à l'assainissement comme un droit indivisible et fondamental, de garantir la disponibilité en eau tant en quantité qu'en qualité et d'Instaurer un mécanisme de financement pérenne pour le développement des services d'eau et d'assainissement. Deux ans après l'heure est au bilan. Tour à tour à ce 22e Congrès, ce 18 février 2025 à Kampala, les responsables du Burkina Faso, de la Côte-D'ivoire, du Cameroun, du Sénégal, de l'Ouganda et du Malawi ont présenté l'etat de mise en oeuvre.
Selon le Secrétaire général du ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, Boureima Kouanda de 2023 à nos jours, il a été mis en place le programme de gestion intégrée des ressources en eau en vue d'une bonne connaissance des ressources en eau. « C'est sur cette base qu'on peut faire une prospective intéressante pour mieux protéger la ressource en eau et avoir des schémas d'aménagement de l'eau », a-t-il souligné.
Il a aussi relevé qu'il a été question de travailler à renforcer les capacités des agences de l'eau, créer en 2010, qui sont les instances de gestion de la ressource en eau afin de leur permettre de jouer leur rôle. Il y a également le programme national d'eau potable. « De 2023 à 2025, le taux d'accès à l'eau potable est passé de 78. 3 à 78. 5. Ce qui permet d'apporter l'eau à plusieurs dizaines de milliers de personnes », a-t-il ajouté. A l'entendre, sur le plan de l'assainissement, un programme national a été mis en place en vue d'apporter un assainissement assez adéquat à plusieurs milliers de personnes
Pour lui, étant donné que les questions de financement du secteur se posent avec acquitté, le Burkina Faso a pensé qu'il faut aller progressivement vers des approches endogènes de financement. « Ainsi, nous avons développé un mécanisme appelé la contribution financière en matière d'eau, fondée sur le principe pollueur payeur, préleveur payeur. Ce qui a permet d'avoir un recouvrement annuel d'environ 3 à 6 milliards FCFA », a indiqué le SG.
Pour ce qui est du partenariat, M. Kouanda a soutenu qu'il faut plutôt de la coopération et de partenariat et non de l'aide et d'assistance. Sans oublier que la coopération au niveau des bassins transfrontaliers est un modèle sud-sud réussi. « De 2023 à aujourd'hui, nous avons organisé plusieurs sessions de conseil des ministres de l'autorité du bassin du Niger dont le Burkina assure la présidence, pareil au niveau de bassin de la volta », a-t-il fait savoir. A l'issue de cette table ronde, le ministre de l'Eau et des Forêts de la Côte-D'ivoire, Laurent Tchagba, a recommandé de reconduire cette déclaration et invité les ministres à payer leur cotisation au conseil des ministres africains en charges de l'eau (AMCOW) en vue de rendre leur instrument de plaidoyer fort t efficace à la recherche de financement.