Ce 18 février 2025 à Kampala en Ouganda, le directeur régional de l'ONG Water Aïd Afrique de l'Ouest, Dr Halidou Kouanda a animé un panel sur la nécessité d'améliorer le taux d'accès à l'assainissement.
Des acteurs de la municipalité, des enseignants d'université et des partenaires financiers ont animé ce 18 février 2025 un panel sur comment réussir le défi de l'assainissement en Afrique. A écouter le directeur régional de l'ONG Water Aid Afrique de l'Ouest, Dr Halidou Kouanda, il ressort de cette session que des solutions existent ainsi que des opportunités d'affaires pour améliorer le secteur de l'assainissement. « l reste à créer un environnement habilitant pour que les acteurs puissent jouer efficacement leur rôle, aussi bien au niveau des régulateurs, des législateurs et des opérateurs (les vidangeurs , des stations de traitement).
Autour de cette table, la banque africaine de développement a montré qu'il y a des mécanismes pour financer le secteur mais malheureusement ces fonds sont soit méconnues soit les gens n'ont pas la capacité pour soumettre des projets », a-t-il expliqué. C'est dommage, selon lui, car le secteur souffre du manque de financement. C'est pourquoi, Il a souhaité que l'Association africaine de l'eau et de l'assainissement créer les conditions pour mettre en relation ceux qui ont des projets (le gouvernement, les municipalités ou le secteur privé) afin qu'ils puissent bénéficier de ces financements disponibles,
En plus de l'ignorance, M. Kouanda a indiqué que certains acteurs n'ont parfois pas la capacité de monter un business plan pour élaborer une proposition. « Il faut donc des compétences afin que le vidangeur même étant au plus profond des localités reculées, puisse avoir accès à la bonne information pour profiter de ces mécanismes. Et aussi que les
jeunes étudiants puissent s'intéresser au secteur parce qu'on n'a pas encore atteint la masse critique de professionnel. C'est un appel pressent », a-t-il exhorté. Et de poursuivre que déjà l'association a mis en place une académie de l'eau et de l'assainissement basé à Kampala mais il faut travailler à ce que cette académie soit profitable à tous les professionnels. Car « dans le secteur, on a besoin autant des ingénieurs que des législateurs, des communicateurs, des environnementalistes, des vidangeurs, entre autres, parce qu'il est important aller vers un appel des compétences afin que les décisions prises par les municipalités soient comprises de tout le monde dans un langage simple en vue servir les populations », a-t- confié.