La déclaration de M. Dylan Boutiflat sur la transition politique en cours au Gabon témoigne d'une approche biaisée et d'une méconnaissance des dynamiques en jeu. L'Alliance Indépendante pour le Renouveau (AIR), attachée aux principes de souveraineté, de refondation institutionnelle et de participation citoyenne, tient à rétablir certaines vérités fondamentales.
Contrairement aux simplifications réductrices, la transition en cours au Gabon ne relève ni d'un caprice personnel ni d'un schéma imposé. Elle est née d'une aspiration populaire à la refonte des institutions et à l'établissement d'un État plus juste et plus efficace. L'ancien régime, marqué par des décennies de pratiques décriées, ne pouvait plus répondre aux attentes des citoyens.
La démarche actuelle repose sur un cadre inclusif, favorisant la stabilisation politique et la refondation institutionnelle. Toute personne attachée aux principes démocratiques devrait reconnaître ces avancées au lieu de les caricaturer.
L'un des principes fondamentaux de la démocratie est que tout citoyen remplissant les conditions légales peut se porter candidat à une élection. Si Brice Clotaire Oligui Nguéma décidait de se présenter à la présidentielle, cela ne saurait être qualifié d'anomalie ou de dérive, mais relèverait du droit légitime d'un Gabonais à solliciter la confiance de son peuple.
L'AIR rappelle que la démocratie ne se décrète pas depuis l'étranger et ne peut être soumise à une appréciation sélective. La seule autorité légitime pour juger de la pertinence d'une candidature est le peuple gabonais, libre de faire son choix à travers les urnes.
Il est regrettable de constater que certains observateurs étrangers, plutôt que d'adopter une posture d'accompagnement constructif, préfèrent s'ériger en censeurs. L'AIR rejette toute approche paternaliste qui prétend dicter aux Gabonais ce qui est bon pour eux.
L'histoire récente de l'Afrique regorge d'exemples où des transitions ont permis à leurs initiateurs de briguer un mandat dans le cadre d'élections libres. Que l'on pense au Ghana de Jerry Rawlings ou au Burkina Faso de Paul-Henri Sandaogo Damiba, la participation d'un chef de transition à un scrutin n'est pas en soi une entrave à la démocratie. Ce qui importe, c'est le respect des règles électorales et la liberté du peuple à trancher.
L'Alliance Indépendante pour le Renouveau (AIR) appelle l'ensemble des acteurs, qu'ils soient nationaux ou internationaux, à faire preuve d'objectivité et de retenue dans leur appréciation de la situation au Gabon. La transition en cours doit être évaluée à l'aune de ses réalisations et non à travers des jugements préconçus.
L'AIR réaffirme son engagement pour un processus démocratique transparent et apaisé, dans lequel chaque Gabonais pourra faire entendre sa voix sans contrainte ni ingérence extérieure. Laissons les Gabonais décider de leur avenir avec dignité et responsabilité.