Ça y est! C'est demain que s'ouvre officiellement, la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le plus grand évènement cinématographique d'Afrique.
Quel bonheur pour les incontournables du 7e art qui auront le privilège de se délecter durant une semaine, des plus belles créations cinématographiques des professionnels du continent! Après 2023, Ouagadougou va donc accueillir à nouveau les festivaliers venus des différents coins du monde. Qui l'eût cru? C'est la question que je me pose, tellement j'ai entendu beaucoup de choses sur notre pays.
En effet, certaines capitales l'ont souvent qualifié de pays infréquentable, diplomatiquement isolé, et ne se sont pas privés de peindre sa carte en rouge. Mais par la tenue de ce 29e FESPACO qui intervient quelques mois seulement après le SIAO (Salon international de l'artisanat de Ouagadougou), un autre grand évènement, le Burkina Faso montre aux yeux du monde entier que tel un roseau, il plie mais ne rompt pas. Il reste debout malgré la tempête. En tout cas, je me réjouis de la tenue de ce grand rendez-vous dans notre capitale.
C'est une nouvelle preuve de la résilience de notre peuple qui fait face à une double crise sécuritaire et humanitaire. Je tiens également à saluer les nombreux festivaliers qui font l'amitié au pays des Hommes intègres en foulant ses terres malgré tout ce qui se dit sur ce petit pays situé au coeur de l'Afrique occidentale.
Le Comité d'organisation doit s'inspirer du bel exemple donné par le SIAO
Cela dit, et il faut le reconnaitre, le FESPACO 2025, tout comme le SIAO 2024, ainsi que tous les autres grands évènements organisés dernièrement dans notre pays, intervient dans un contexte sécuritaire préoccupant. Il appartient donc aux autorités de mettre les bouchées doubles pour que tout se passe sans couac ni anicroche. Cela est d'autant plus important que le moindre incident pourrait sérieusement entamer la notoriété de ce grand rendez-vous du monde de l'audiovisuel. C'est dire s'il faut travailler à relever, à tout prix, le défi sécuritaire qui est l'épine dorsale du succès de cet évènement.
Le Comité d'organisation (CO) qui, je l'espère, a déjà inscrit cette question au centre des priorités les plus absolues, est donc interpellé. Il doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour que la grande fête du cinéma africain tienne toutes ses promesses à Ouagadougou. Pour ce faire, il doit s'inspirer du bel exemple donné par le SIAO qui a célébré les artisans africains durant une semaine sans problème majeur.Par ailleurs, j'ai constaté une innovation dans l'organisation de cette édition.
Il s'agit de la création d'une plateforme de vente de tickets et de badges en ligne. Je tiens à féliciter le CO pour cette initiative qui va faire énormément de bien aux festivaliers qui, jadis, galéraient pour obtenir le précieux sésame. En tout cas, cette innovation technologique va, à coup sûr, faciliter l'acquisition des passes.
Et ce n'est pas tout. J'ai aussi appris qu'il y a deux films burkinabè qui font partie des 17 longs métrages issus de 16 nationalités en compétition pour l'Etalon d'Or de Yennenga, le prix le plus prestigieux du festival. Je sais que la bataille sera âpre, mais je souhaite que le trophée qui échappe tant au Burkina, reste, cette fois-ci, à la maison. En tout cas, l'espoir est permis d'autant plus qu'on n'est pas passé loin lors de l'édition précédente en 2023 où notre compatriote Apolline Traoré a été lauréate de l'Etalon d'argent de Yennenga.