Antananarivo se prépare à accueillir le prochain sommet de la Commission de l'Océan Indien (COI), prévu pour le 24 avril prochain. Initialement programmé à Nosy-Be, c'est finalement dans la capitale malgache que se tiendront les discussions stratégiques entre les pays membres de l'organisation. Cette modification a été confirmée par une dépêche du ministère des Affaires étrangères, publiée sur sa page Facebook le mercredi 19 février.
Dans le cadre des préparatifs, Moroni a dépêché des émissaires à Antananarivo pour rencontrer les responsables malgaches du ministère des Affaires étrangères. Cette équipe représente le ministère comorien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, en charge du monde arabe, de la diaspora, de la francophonie et de l'intégration africaine. Les discussions menées avec les cadres malgaches ont principalement porté sur les grandes lignes du sommet. « Elle a permis de renforcer la concertation et la coordination sur le contenu du Sommet », a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
L'un des enjeux majeurs de ce sommet sera la présidence entrante de la COI, qui reviendra aux Comores. De nombreux sujets d'importance stratégique y seront abordés, notamment la mise en oeuvre du Plan de développement stratégique 2023-2033. Ce programme ambitieux vise à promouvoir une dynamique d'action collective et solidaire pour relever les défis du développement dans la région.
Toutefois, un autre sujet sensible hante le prochain sommet à Antananarivo. Et reste à savoir s'il pourrait être abordé ou non. Il s'agit de la question de l'intégration de Mayotte au sein de la COI. En septembre 2024, les élus du Conseil départemental de Mayotte ont adopté à l'unanimité une motion demandant au gouvernement français d'appuyer leur intégration en tant que membre à part entière de la COI. Mayotte souhaite également intégrer les instances décisionnelles de la Commission. Cette démarche, soutenue par les élus mahorais, vise à garantir un traitement équitable de Mayotte dans les relations régionales, soutient-on du côté mahorais.