- Les ventes à terme de la récolte 2025-26 de cacao de la Côte d'Ivoire ont démarré lentement, avec moins de 200 000 tonnes vendues au début du mois de février.
- Ce retard intervient alors que les contrats à terme sur le cacao ont atteint des niveaux record, ce qui a entraîné une augmentation des exigences en matière de marges sur l'Intercontinental Exchange.
- Ces coûts accrus rendent la couverture des achats plus risquée pour les négociants, ce qui réduit leur volonté d'acheter des haricots à l'avance
Les ventes à terme de la récolte 2025-26 de cacao de la Côte d'Ivoire ont démarré lentement, avec moins de 200 000 tonnes vendues au début du mois de février, contre au moins quatre fois plus l'année dernière, selon des sources familières avec le sujet.
Ce retard intervient alors que les contrats à terme sur le cacao ont atteint des niveaux record, ce qui a entraîné une augmentation des exigences de marge sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Ces coûts accrus rendent la couverture des achats plus risquée pour les négociants, ce qui réduit leur volonté d'acheter des fèves à l'avance.
Le Conseil du Café-Cacao (CCC), l'organisme de régulation de l'industrie ivoirienne, a déclaré qu'il suivait les prix internationaux mais n'a pas commenté le volume des ventes. Le pays, qui contrôle les prix et les ventes à terme, vend généralement à l'avance une grande partie de sa récolte principale, tout en réservant la récolte intermédiaire, plus petite, aux transformateurs locaux.
Points clés à retenir
La hausse des prix mondiaux du cacao, due à des pénuries d'approvisionnement, a rendu les opérations de couverture plus coûteuses, ralentissant les ventes à terme dans le premier pays producteur de cacao au monde. Les négociants font preuve de prudence dans un contexte de pression financière accrue, ce qui pourrait affecter la liquidité du marché et les paiements aux agriculteurs.
Si la volatilité des prix se poursuit, elle pourrait avoir un impact sur les chaînes d'approvisionnement en cacao et sur les stratégies de fixation des prix, augmentant ainsi la pression sur les fabricants de chocolat et les consommateurs. La capacité de la Côte d'Ivoire à gérer efficacement les ventes à terme sera cruciale pour maintenir la stabilité du marché.
