Côte d'Ivoire - Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement, salue « l'impact considérable » du projet financé par l'institution pour améliorer les conditions de vie des populations rurales et des jeunes

18 Février 2025
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African Development Bank (Abidjan)
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La vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement chargée de l'Agriculture et du Développement humain et social, Beth Dunford, a salué le gouvernement de Côte d'Ivoire pour la mise en oeuvre d'un projet financé par l'institution qui améliore les conditions de vie des populations rurales et des jeunes.

Le Projet d'appui au programme social du gouvernement (PA-PSGouv) a réalisé des progrès en soutenant la production et la transformation des produits agricoles, en améliorant l'accès aux services sociaux de base et en facilitant l'accès des jeunes au marché du travail.

Mme Dunford a conduit récemment une délégation du Complexe de l'agriculture, du développement humain et social de la Banque pour une visite du « PA-PSGouv » à N'Douci, une ville située à quelque 118 kilomètres au nord d'Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

Financé par la Banque à hauteur de 116,5 millions de dollars, ce projet a un impact positif sur quelque 3,5 millions de personnes dans de nombreux secteurs, dont le développement des compétences des jeunes et des femmes, l'emploi et l'entrepreneuriat, la protection sociale et la santé, l'agriculture, la pêche et l'élevage, l'agro-industrie, l'eau et l'assainissement ainsi que les infrastructures.

La délégation a visité une usine de transformation de manioc à N'Douci, l'une des composantes du programme PA-PSGouv. Grâce au financement de la Banque, le projet géré par le gouvernement ivoirien a introduit la mécanisation dans l'usine, avec notamment une râpeuse à manioc, un déshydrateur et des cuiseurs à vapeur au gaz qui réduisent le travail manuel et augmentent la production alimentaire.

L'installation est gérée par une coopérative entièrement féminine qui transforme le manioc en attiéké, un plat traditionnel d'Afrique de l'Ouest à base de manioc fermenté cuit à la vapeur jusqu'à obtenir une consistance semblable à celle du couscous. Selon la responsable de la coopérative, Sanata Coulibaly, l'installation a presque doublé sa production depuis l'an 2000, qui atteint désormais 3,6 millions de kilogrammes par an, grâce aux innovations du projet. L'attiéké produit est vendu sur les marchés intérieurs et dans les pays voisins, le Burkina Faso et le Mali, et acheté par le biais de marchés publics pour fournir des repas dans les prisons, les hôpitaux et les programmes d'alimentation scolaire de Côte d'Ivoire.

« Nous avons constaté un impact considérable (...) Des femmes sont employées, elles ont accès à la mécanisation pour vraiment améliorer et ajouter de la valeur à la chaîne de valeur du manioc et produire l'attiéké tant apprécié en Côte d'Ivoire », a déclaré Mme Dunford.

« Ce que fait ce projet, c'est vraiment mettre en place les moyens d'augmenter la production, la commercialisation et les capacités. Nous voulons étendre l'impact réel de ce programme à toute la Côte d'Ivoire », a-t-elle ajouté.

Le programme PA-PSGouv propose également une formation intensive en développement commercial et un soutien aux femmes des coopératives agroalimentaires, comme Monique Kouakou Affouet. Cette dernière a parcouru 250 kilomètres depuis la ville de Bouaké, située plus au nord de la Côte d'Ivoire, pour expliquer à Mme Dunford comment elle avait utilisé la formation en développement commercial du projet pour devenir elle-même formatrice et consultante auprès de coopératives de manioc dirigées par des femmes de la région. Mme Affouet gère également une usine de transformation semi-industrielle de manioc à Bouaké.

« Avant de participer au programme, notre usine transformait le manioc manuellement. Nous pouvions transformer 60 ou 70 tonnes de manioc par an. Depuis que le projet nous soutient, nous avons pu transformer jusqu'à 188 tonnes de manioc par an, et nous pensons qu'il y a encore une bonne marge de progression puisque nous recherchons de nouveaux investissements et de nouveaux marchés », a-t-elle témoigné.

Sous l'impulsion de son Département du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences, la Banque africaine de développement est l'un des nombreux partenaires financiers et techniques du secteur du développement qui soutiennent le programme. Le système de marqueur de genre de la Banque classe le programme PA-PSGouv dans la catégorie « GEN II », ce qui indique que l'égalité des genres et/ou l'autonomisation des femmes sont l'un des résultats du projet, mais ne constituent pas le résultat principal.

Le programme PA-PSGouv est conçu autour du développement des infrastructures sociales et du renforcement de la sécurité alimentaire, de l'emploi des jeunes et de l'entrepreneuriat, ainsi que de l'information, de l'éducation et de la communication, des études et du renforcement des capacités.

À ce jour, certaines réalisations du projet à l'échelle nationale comprennent :

De gauche à droite : Non Karna Coulibaly, coordinateur général du programme "PSGouv", aux côtés de Sanata Coulibaly et de Monique Kouakou Affouet, responsables de coopératives, détaille l'impact du projet.

  • La formation et la fourniture d'équipements à 5 685 petits producteurs de manioc (dont 28,7 % de femmes), 1 350 pêcheurs artisanaux et 422 avicultrices rurales.
  • La création de 88 fermes piscicoles et de 500 coopératives avicoles.
  • La fourniture de 4 642 poussins aux avicultrices des zones rurales.
  • Le soutien à 1 375 petits maraîchers, dont 47,5 % de femmes, en leur fournissant des kits de production et des équipements agricoles essentiels.
  • Des stages de pré-emploi offerts à 7 320 jeunes et la formation de plus de 3 100 jeunes à l'entrepreneuriat.

Agitant une clochette, portant un maquillage traditionnel et chantant dans sa langue locale, l'une des 17 femmes employées à l'usine de transformation de manioc de N'Douci a guidé la délégation de la Banque vers six stations.

L'une d'entre elles se préparait à stocker et à broyer les épluchures de manioc pour les transformer en biogaz, une source d'énergie renouvelable et respectueuse de l'environnement. La coopérative prévoit d'utiliser le biogaz pour alimenter les cuisinières qui cuisent le manioc à la vapeur.

Une employée de l'usine de manioc sonne la cloche pour la venue de la délégation de la Banque.

Sur une autre station étaient présentés des produits ainsi que les entrepreneures que cette usine de transformation de manioc soutient : des tables étaient remplies de paquets de gari, une céréale similaire à l'attiéké, ainsi que des chips de manioc et d'autres articles.

Au total, cette seule installation offre des opportunités économiques et sociales à plus d'une centaine de femmes, a précisé Non Karna Coulibaly, coordinatrice générale du PA-PSGouv.

« La meilleure façon de mesurer l'impact est de dire qu'aujourd'hui, ce sont les femmes qui paient les factures dans les ménages. Elles paient toutes les dépenses du ménage, envoient les enfants à l'école et paient les frais de scolarité », a souligné Mme Coulibaly. « Ce projet a permis une redistribution de la croissance du pays ».

La vice-présidente Beth Dunford partage ses impressions avec les médias sur la visite du projet.

Découvrez la galerie de photos du Projet d'appui aux programmes sociaux du gouvernement:

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