La rivalité politique entre les partisans de l'ancien parti au pouvoir, l'Alliance pour la République (Apr), et l'actuel Premier ministre, Ousmane Sonko s'est invité hier, vendredi 21 février lors de la première séance des questions d'actualité au gouvernement.
Avant dernier orateur de cette séance qui a duré plus de deux tours d'horloge, le député-maire de Mbao (département de Pikine), Abdou Karim Sall, élu sous la bannière de son mouvement politique avant de rejoindre le groupe parlementaire Takku-Wallu formé par les deux ex-partis au pouvoir, l'Apr et le Pds, a sévèrement critiqué la gestion du pays par le régime actuel.
Loin de s'en tenir-là, l'ancien ministre de l'Environnement a également dénoncé le rapport de la Cour des comptes qualifié de sorte de « pétard mouillé » rejeté par les partenaires internationaux du Sénégal, notamment le FMI qui, selon lui, a jugé « transparente la situation des finances publiques depuis 2018 ».
Prenant la parole pour apporter des réponses, le Premier ministre n'y est pas allé avec diplomatie. S'adressant directement au député Abdou Karim Sall, il a déclaré « Sans l'immunité de votre mandat, vous auriez été convoqué, comme tous les membres de votre famille politique impliqués. Vous êtes les principaux responsables de cette situation que traverse actuellement le pays.
D'ailleurs, je rappelle que vous étiez ministre de l'Environnement au moment de la commande des armes à 45 milliards pour ce département » Loin de s'en tenir- là, le Premier ministre défendant la crédibilité de la Cour des comptes qui a produit ce rapport, a également fait remarquer à l'endroit du député qui avait réagi à ses propos, que « l'APR et tous ceux qui sont avec vous doivent être menacés ».