Le Président de la république Bassirou Diomaye Faye a procédé hier, vendredi 21 février au lancement officiel des travaux du Projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN), à Koungheul, dans la région de Kaffrine. Selon lui, ce projet va contribuer à l'atteinte de la souveraineté alimentaire nationale, avec la mise en valeur de 12 000 hectares par an.
Le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a présidé hier, vendredi 21 février, à Koungheul, le lancement officiel des travaux du projet de mobilisation des ressources en eau du Bassin versant de Nianijia Bolong ( Promoren). Un projet d'une importance capitale pour le Président de la République car il réitère son engagement de rétablir les inégalités territoriales et sociales, notamment en ce qui concerne la situation des jeunes et des femmes.
"Votre souveraineté est à la fois à nos portes et à notre portée", a relevé le chef de l'État à l'attention d'un auditoire fortement mobilisé. " A vous jeunes vecteurs de paix et atouts pour le développement du pays, j'avais souligné lors de mon message à la nation le 26 Mars 2024, la nécessité de mobiliser une partie importante de nos ressources pour alléger vos souffrances et vous ouvrir de nouvelles perspectives.
Une semaine plus tard dans mon second message à la nation, prononcé le 3 Avril 2024, j'ai réitéré ma volonté de partager vos rêves, vos aspirations et vos ambitions légitimes de réussite pour vous-mêmes, vos familles, vos communautés et votre pays", a poursuivi Bassirou Diomaye Diakhar Faye.. « Dès son entrée en fonction, précise-t-il, l'une de mes grandes priorités était de rechercher les opportunités de création de richesses tout en réduisant les inégalités territoriales et sociales ».
Cette préoccupation de son avis, rejoint la vision "Sénégal 2050" où il est clairement indiqué que l'aménagement durable de notre territoire permettra d'assurer en équilibre entre les zones rurales et urbaines, de désenclaver les régions reculées par des corridors de désenclavement et d'offrir à toutes et à tous un accès équitable aux ressources.
Parmi ces ressources, explique-t-il, figure en première place l'eau. Pour lui, c'est d'ailleurs l'explication donnée à sa visite hier à Koungheul pour présider le lancement du projet "Promoren" dont le coût d'investissement est aujourd'hui estimé à 36 milliards de Frs.
Sans pour autant s'empêcher de porter à l'attention des populations son engagement de mettre en oeuvre des actions de transformation profonde sur le plan économique de manière générale et le secteur primaire en particulier, le Président Diomaye Faye a annoncé par la suite que ces changements modèles requièrent une bonne maîtrise de l'eau pour garantir les productions agricoles, pastorales et piscicoles attendues.
A cet effet, il a estimé que ce changement national nécessite une approche stratégique dans la gestion des ressources hybrides en tenant compte des enjeux de développement d'autant plus que le Sénégal dispose de nombreux bassins hydrographiques tels que le Nianija bolong, le Baobolong, le Djikoy et les mares de Bakel. Selon le Président de la République, tout ce potentiel demande à être valorisé et réhabilité.
Le Promoren en réalité s'inscrit scrupuleusement dans cette dynamique. Son objectif, selon lui, est de maîtriser les eaux de surface et stopper les eaux salées en provenance du Fleuve Gambie. Une fois concrétisées, poursuit-il, ces actions favoriseront le développement d'une production agricole, pastorale et piscicole et renforceront la résilience des écosystèmes humides. Et la zone passera aux changements climatiques.
Le chef de l'État estime que ce projet traduit la volonté de son gouvernement de prendre en charge les besoins en eau pour l'exercice des activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques dans cette partie du pays et durant toute l'année. En somme, les importants volumes d'eau maitrisés permettront la mise en valeur de 6000 ha par campagne soit 12.000 ha par an.
Ce qui, du coup, va contribuer à la souveraineté alimentaire nationale. Au regard du nombre de bénéficiaires directs, le Promoren contribuera au développement de l'agriculture dans le Bassin arachidier. Il s'agira d'un levier essentiel dans la sécurisation de la productivité à l'Agropole centre, mais aussi un outil d'insertion socioprofessionnelle qui a une possibilité d'absorption d'au moins 30.000 emplois directs sans compter les emplois indirects.
Ainsi, grâce à la création de richesses et la croissance qu'il favorisera, ce projet tel que apprécié par le chef de l'État va également réduire de manière drastique la problématique de la pauvreté dans cette zone d'intervention. Et il aidera en même temps le processus de fixation des jeunes dans leurs terroirs, à atténuer l'hypertrophie urbaine et juguler surtout le phénomène migratoire.
Ainsi, conformément à la vision holistique que lui et son gouvernement ont dans la conduite du projet, et de leur option résolue pour la mutualisation et la mise en cohérence du programme, le Promoren sera articulé à d'autres projets majeurs et structurants notamment le barrage de Samba Ngalou en cours de construction sur le Fleuve Gambie. Un projet secondaire qui permettra, avec l'Omvs, d'aménager et d'irriguer près de 40.000 ha sur le territoire national, a aussi indiqué le Président de la République.