Addis Abeba — L'Afrique du Sud a conclu la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20, après qu'une série de questions mondiales ont été discutées.

Le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Ronald Lamola, a salué l'événement comme historique lors de son briefing aux médias après la réunion, qui a débuté jeudi et s'est terminée vendredi à Johannesburg.

Il a noté que la réunion a montré un soutien au thème de la présidence sud-africaine du G20, "Solidarité, égalité et durabilité", ainsi qu'à ses priorités et à ses résultats de haut niveau.

Selon lui, les priorités comprennent le renforcement de la résilience aux catastrophes, la garantie de la viabilité de la dette des pays à faible revenu, la mobilisation de financements pour une transition énergétique juste et l'exploitation des minéraux essentiels pour une croissance et un développement inclusifs.

"La présidence sud-africaine a pris note des discussions fructueuses et des contributions sur les différentes priorités et les livrables de haut niveau qui enrichiront notre travail alors que nous les approfondissons dans les différents axes de travail en 2025", a noté Lamola.

"Nous pouvons vous assurer que tous les points de vue exprimés seront pris en compte à mesure que nous progressons dans nos travaux au cours de cette année. Nous attendons avec impatience la participation active et les contributions de toutes vos délégations".

Il a indiqué que le G20 s'est inquiété de la lenteur des progrès réalisés dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et a appelé à une accélération de la vitesse pour y parvenir.

Les ministres des affaires étrangères du G20 ont également réaffirmé la responsabilité collective du G20 de favoriser une croissance mondiale durable, résiliente et inclusive, en tant qu'élément essentiel du système multilatéral plus large, a déclaré Lamola.

« Concernant les conflits et les guerres en cours en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe, la réunion a réitéré que tous les États doivent agir d'une manière conforme aux buts et principes de la Charte des Nations Unies », a déclaré le ministre.

Lamola a également noté que le G20 s'est engagé à soutenir les efforts de paix en Ukraine, en Palestine, au Soudan, en République démocratique du Congo et dans d'autres conflits majeurs à travers le monde.

La réunion a souligné la nécessité de réformer le système international de gouvernance mondiale, y compris l'architecture financière internationale, le système commercial multilatéral et les banques multilatérales de développement, a-t-il ajouté.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a prononcé un discours à l'ouverture de la réunion jeudi, où il a exhorté les dirigeants mondiaux à adopter l'inclusion, la coopération et la réforme alors que l'Afrique du Sud dirige pour la première fois la présidence du G20.

L'Afrique du Sud considère la première réunion du G20 sur le continent comme une opportunité d'amener les nations riches à tenir compte des préoccupations des pays plus pauvres : l'aggravation des inégalités, l'action inadéquate des pays riches sur le changement climatique et un système financier qui favorise les banques d'investissement au détriment des débiteurs souverains pauvres.