Dans le cadre du renforcement de la coopération Sud-Sud dans le secteur des hydrocarbures, une délégation ministérielle de haut niveau de la République du Congo, conduite par son ministre des Hydrocarbures, M. Bruno Jean Richard Itoua, a effectué une visite de travail à Dakar.
Ce lundi 24 février 2025, le ministre congolais des Hydrocarbures s'est rendu à la Société Africaine de Raffinage (SAR), où il a été accueilli par son Directeur Général, M. Abib Diop. Cette rencontre a permis d'engager des discussions approfondies sur les perspectives de collaboration entre les deux pays, notamment dans les domaines du raffinage et de la transformation des hydrocarbures.
À l'issue de ces échanges, M. Itoua a salué la qualité du dialogue et a souligné l'importance d'établir un cadre légal structurant cette coopération, afin d'en maximiser les retombées pour les deux nations.
Des relations séculaires et des ambitions communes
Lors de son intervention, M. Abib Diop a rappelé l'importance des liens historiques unissant le Sénégal et le Congo, déclarant :
« Nos deux nations sont unies par une fraternité ancienne et indéfectible. La présence de cette délégation de haut niveau témoigne de la volonté commune de renforcer nos relations. Nous avons pu identifier des synergies et des axes de collaboration concrets. Le Congo finalise actuellement la mise en place d'une seconde raffinerie, tandis que le Sénégal développe un projet stratégique inscrit dans la vision 'Sénégal 2050'. Cette visite constitue donc une étape clé vers un partenariat énergétique structurant. »
Itoua a, quant à lui, mis en avant la nécessité pour l'Afrique de capitaliser sur ses ressources et ses compétences propres :
« Nos relations dépassent le cadre institutionnel et s'inscrivent dans un héritage commun, forgé à travers l'histoire et consolidé après nos indépendances. Il est temps que l'Afrique prenne pleinement conscience de son potentiel et oeuvre à son développement dans une dynamique de complémentarité. Nous disposons des atouts nécessaires pour renforcer les échanges intra-africains et garantir notre souveraineté énergétique. C'est dans cette optique que nous devons structurer davantage notre coopération dans le secteur des hydrocarbures. »
Vers une collaboration renforcée entre la SAR et la CORAF
Insistant sur l'importance de l'intégration régionale dans le domaine du raffinage, le ministre congolais a souligné le rôle central de la SAR et de la Congolaise de Raffinage (CORAF) dans la dynamique énergétique africaine :
« La SAR est une référence en Afrique francophone dans le domaine du raffinage, et la CORAF suit la même trajectoire. Cette visite à Dakar marque le début d'une coopération renforcée, visant à structurer nos échanges et à mettre en place un cadre institutionnalisé pour nos travaux communs. Notre ambition est d'aboutir à un document formel qui servira de base à des actions concrètes et durables. »
Le ministre a également insisté sur la volonté partagée des dirigeants congolais et sénégalais d'assurer le suivi de cette coopération au plus haut niveau, dans l'intérêt de leurs populations respectives.
Une Afrique en pleine mutation énergétique
La visite s'est poursuivie par une immersion au sein des installations de la SAR, permettant à la délégation congolaise de constater les avancées technologiques et industrielles de l'entreprise.
À l'issue de cette visite, M. Itoua s'est réjoui des perspectives qu'offre cette coopération et a conclu sur une note optimiste quant à l'avenir du secteur énergétique africain :
« L'Afrique est en pleine transformation. Trop souvent sous-estimé, notre continent regorge pourtant d'expertise et de talents. Nous sommes aujourd'hui à un tournant décisif : le Sénégal et le Congo s'inscrivent pleinement dans cette dynamique de modernisation et d'optimisation de leurs ressources énergétiques. Il nous appartient de poursuivre sur cette voie avec détermination. »