Le Royaume-Uni a annoncé, hier mardi 25 février, une série de mesures qu'il va prendre contre le Rwanda, suite à l'agression qu'il mène dans l'Est de la RDC, sous couvert du mouvement rebelle du M23. Ces mesures qui seront d'application jusqu'à ce que des progrès significatifs soient réalisés dans l'Est de la RDC, consistent notamment à cesser toute participation de haut niveau aux événements organisés par le gouvernement rwandais ;
limiter les activités de promotion commerciale avec le Rwanda ; suspendre l'aide financière bilatérale directe au gouvernement du Rwanda, à l'exclusion du soutien aux plus pauvres et aux plus vulnérables ; coordonner avec les partenaires les éventuelles nouvelles désignations de sanctions ; suspendre toute future aide à la formation en matière de défense au Rwanda ; examiner les licences d'exportation pour les Forces de défense rwandaises...
«Le Rwanda a certes des problèmes de sécurité, mais il est inacceptable de les résoudre par des moyens militaires. Il ne peut y avoir qu'une solution politique à ce conflit. Nous encourageons la RDC à s'engager avec le M23 dans le cadre d'un dialogue inclusif. Nous continuerons à réexaminer notre politique », lit-on dans une note à la presse partagée par le gouvernement britannique.
Par ailleurs, le Royaume-Uni appelle à la cessation immédiate des hostilités, à l'accès humanitaire, au respect du droit international humanitaire, à un engagement significatif dans les processus de paix menés par l'Afrique et au retrait de toutes les forces de défense rwandaises du territoire congolais.
Pour rappel, à l'issue du Conseil Affaires étrangères des Nations Unies déroulé lundi 24 février 2025, l'UE a suspendu des consultations en matière de défense avec le Rwanda. D'après la vice-présidente de la Commission européenne et Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Kaja Kallas, l'UE a pris cette «Décision politique» d'appliquer des sanctions, en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain.
L'Union européenne a appelé au retrait des troupes rwandaises du territoire congolais, et a exigé le réexamen du protocole.