Le Burkina Faso est en course pour l'Étalon d'or de Yennenga, la plus grande distinction du festival panafricain du cinéma et la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Dans la catégorie fiction long métrage, deux réalisateurs burkinabè sont en lice : Dani Kouyaté avec son film «Katanga, la danse des scorpions», un film inspiré de la tragédie de Macbeth de William Shakespeare et Chloé Aïcha Boro avec «Les Invertueuses».
Avec Katanga, la danse des scorpions, du réalisateur burkinabé Dany Kouyaté, fils du célèbre acteur Sotigui Kouyaté, nous plonge dans les coulisses du pouvoir politique. C'est un condensé de trahison, jalousie, complot, d'une quête frénétique vers le pouvoir et de révolte des peuples.
Le parti pris esthétique du réalisateur est de tourner en noir et blanc. Dani Kouyate estime que c'est un « conte politique qui explique comment le pouvoir peut rendre fou ». « Une fois qu'on a le pouvoir, parfois, on perd facilement le contact avec le sol », regrette-t-il. Pour ses deux premières projections au Fespaco, Katanga, la danse des scorpions a fait salle comble.
Dix-sept longs métrages
L'autre filme burkinabé en lice pour l'Étalon d'or de Yennenga, Les Invertueuses, est le premier long métrage de la réalisatrice Aicha Chloé Boro. Dans son film, elle aborde la question épineuse de l'autodétermination et de la liberté des femmes dans un contexte de radicalisation et de guerre.
Avec ces deux compétiteurs, les Burkinabè espèrent remporter l'Étalon d'or de Yennenga, vingt-huit ans après le sacre de Gaston Kaboré avec son film Buud Yam.
Au total, dix-sept longs métrages sont en compétition pour le plus prestigieux prix du festival qui sera décerné le samedi 29 février.