Le conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd'hui les premières revues de l'accord de 36 mois au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et de l'accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Les accords au titre de la FEC et de la FRD ont été approuvés par le conseil d'administration du FMI en juin 2024.
L'achèvement des revues ouvre la voie au décaissement immédiat de 36,7 millions de DTS (environ 48 millions de dollars) au titre de l'accord FEC et de 40,7 millions de DTS (environ 53 millions de dollars) au titre de l'accord FRD.
À l'issue de la réunion du conseil d'administration, M. Nigel Clarke, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration ci-après :
« Madagascar continue d'être confronté à d'importants besoins de développement compte tenu de son taux de pauvreté élevé et de sa vulnérabilité aux chocs climatiques. Une accélération des réformes est nécessaire pour stimuler la croissance, qui reste bien en deçà de son potentiel à moyen terme. Les résultats du programme à fin juin 2024 ont été globalement jugés mitigés, soulignant la nécessité de maintenir une forte appropriation politique pour soutenir la mise en oeuvre du programme.
« La poursuite de la mise en oeuvre du mécanisme automatique d'ajustement des prix des carburants contribuera à contenir les risques budgétaires et créera de l'espace pour accroître les investissements publics et les dépenses sociales. En outre, il faut continuer d'améliorer la mobilisation des recettes intérieures et assurer fermement le redressement financier de la JIRAMA.
« Il est indispensable de renforcer les processus de gestion des finances et des investissements publics pour améliorer l'exécution des budgets et leur traçabilité. De meilleures projections et gestion des flux de trésorerie devraient faciliter les dépenses et limiter l'accumulation d'arriérés. La poursuite de l'amélioration de la gouvernance, en s'appuyant sur l'évaluation diagnostique de la gouvernance qui est en cours, et la mise en oeuvre de la stratégie de lutte contre la corruption récemment publiée pour 2025-30 soutiendront les efforts déployés pour lutter contre la corruption et promouvoir la transparence.
« La banque centrale (BFM) devrait se tenir prête à relever ses taux directeurs pour maintenir l'inflation sur une trajectoire descendante. La crédibilité de la BFM pourrait être renforcée par de nouvelles améliorations du cadre de gestion des liquidités et une meilleure communication sur les décisions de politique monétaire.
« Le renforcement de l'adaptation et de la résilience aux chocs climatiques ainsi que la mobilisation de financements pour l'action climatique devraient demeurer une priorité essentielle. Le nouveau décret sur l'évaluation des impacts environnementaux et sociaux fournit un cadre pour l'évaluation et la sélection des projets d'investissement, qui devrait s'appliquer aux nouveaux investissements, y compris routiers.