Les députés de la Commission transport de l'Assemblée nationale plaident pour un renforcement technique et financier au profit de l'Académie internationale des métiers de l'aviation civile (AIMAC). Cheikh Oumar Sy et ses collègues députés ont lancé ce plaidoyer hier, mardi 25 février 2025, lors d'une visite effectuée dans les locaux de l'académie à Dakar.
Cette visite, qui est une nouvelle approche entreprise par la Commission transport à l'Assemblée nationale au niveau des locaux de l'AIMAC s'inscrit dans le cadre d'une initiative visant à renforcer les liens entre les parlementaires et les acteurs du secteur aéronautique. Elle consiste, pour la représentation nationale, à essayer de comprendre les missions de l'académie dans le système national de l'aviation civile.
Rattachée à l'aéroport Blaise Diagne de Diass (AIBD), l'Académie internationale des métiers de l'aviation civile (AIMAC), qui forme sur le pilotage et la maintenance aéronautique, d'après Cheikh Omar Sy, député, président de la Commission transport à l'Assemblée nationale, est un grenier pour la compagnie aérienne nationale et même la sous-région. «C'est pourquoi, en tant que parlementaires, nous avons à la limite cette obligation de faire en sorte que cette compagnie mais aussi tout l'environnement qui tourne autour de cette activité du transport aérien, que tous les acteurs soient renforcés notamment cette école qui joue un rôle important, un pilier fondamental dans cette stratégie du hub aérien que nous voulons développer au Sénégal, mais dans la sous-région», a-t-il indiqué.
Le président de la Commission transport plaide auprès de l'Etat pour un renforcement véritable de cet institut. Et le parlementaire de déclarer que «Les autorités doivent accorder une attention particulière à cette école, renforcer cette école en matière de moyens techniques mais aussi financiers pour leur permettre d'atteindre les objectifs que l'Etat du Sénégal s'est fixé dans le domaine du secteur aérien».
Par ailleurs, rappelant le fait que la souveraineté dont parlent les nouvelles autorités doit être partout, le président de la Commission transports indiquera que celle-ci doit prendre en compte tous les domaines. De l'avis de Cheikh Oumar Sy «aujourd'hui, on ne peut pas avoir une compagnie nationale et prétendre continuer à avoir des compétences qui nous viennent de l'extérieur. Le Sénégal a tous les moyens, de par sa position géographique, de par la qualité de ses ressources humaines, de développer une académie dans le secteur du transport aérien et faire en sorte que cette école puisse représenter un grenier pour le Sénégal et pour la sous-région», a-t-il relevé.
Cette visite est symbolique à plus d'un titre, aux yeux de la Directrice de l'AIMAC, Mme Aïda Seck, qui, rappelant l'ambition des autorités de faire du Sénégal un hub aérien sous régional, note surtout l'importance du capital humain qui, relève-t-elle, permettra d'accompagner la sûreté et la sécurité qui sont vraiment les enjeux du secteur du transport aérien. Donc cette occasion, dit Mme Seck, «de partager avec la représentation nationale était un moment privilégié», parce que, assure-t-elle, «nous sommes sûrs qu'ils se feront les porte-voix de cette ambition pour que le Sénégal puisse être au rendez-vous de cette ambition de 2050».
Lors de cette visite, les députés ont eu droit à une présentation de l'académie et des différents cursus proposés, la visite des locaux et installations ainsi qu'une rencontre avec des étudiants et formateurs.