Libye: Khalifa Haftar en visite à l'Élysée pour relancer le dialogue avec Paris

Le libyen Khalifa Haftar

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye, était hier, 26 février, à l'Élysée. La présidence française n'a pas fait de commentaires sur cette visite. C'est le commandement général de l'Armée nationale libyenne qui l'a annoncée, évoquant une visite officielle.

Cette rencontre marque la fin d'une période de refroidissement entre Paris et Benghazi. Elle intervient juste après le retour du président français des États-Unis et sa rencontre avec Donald Trump.

Selon certaines sources, la présence russe en Libye a été au coeur des discussions, ainsi que les récents accords militaires entre l'Est libyen et la Biélorussie. Cette présence militaire russe s'est renforcée depuis les changements stratégiques opérés en Syrie en décembre dernier.

Le communiqué publié depuis Benghazi précise que les échanges ont porté sur « les pistes de coopération qui servent les intérêts communs ». Côté libyen, on rapporte que le président Emmanuel Macron a souligné le « rôle clé » du maréchal Haftar « dans le processus politique », saluant les efforts des forces armées pour maintenir la sécurité et la stabilité en Libye.

Le pays s'apprête à désigner un gouvernement unifié pour sortir du chaos et ouvrir la voie aux élections générales tant attendues.

La France demande la libération d'un opposant nigérien

La question de l'opposant nigérien Mahmoud Sallah, arrêté dimanche 23 février par les forces de Haftar dans le sud libyen, a également été abordée.

Selon le média libyen Fawasel, qui cite une source militaire proche de Khalifa Haftar, la France aurait demandé sa libération et s'opposerait à son extradition vers la junte militaire au pouvoir au Niger.

Les discussions ont également porté sur des questions stratégiques, notamment la possibilité d'une présence française sur la base militaire de Louig, située à l'extrême sud de la Libye, à la frontière avec le Niger, une option souhaitée par Paris.

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