Afrique: Menteur en herbe

Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ? Le ministre de la Jeunesse et des Sports a fini par cracher le morceau face à la presse hier. La qualité de la pelouse du stade Barea laisse à désirer et la CAF a encore refusé son homologation. On s'y attendait à partir du moment où, à la date annoncée pour connaître l'avis de la CAF, c'était le black-out.

Les férus de football qui espéraient pouvoir voir le match contre le Ghana se sont déjà résignés quand des bruits circulaient que la FMF était déjà en négociation pour faire jouer le match à l'extérieur. Ils se sont résolus à l'implacable verdict mais pensaient tout de même que le MJS et la FMF auraient eu la correction d'annoncer la mauvaise nouvelle. Grosse déception en découvrant la vérité à travers la publication de la fédération ghanéenne. Un profond manque de respect vis à vis de l'opinion en général et des supporters en particulier.

La décision de la CAF a été plus ou moins attendue à partir du moment où on a repiqué à la main la pelouse. Elle a bien poussé et était bien verte, mais cela n'a pas suffi. Des normes sont également imposées par la FIFA et la CAF concernant la pelouse. Le Ray grass est la variété recommandée. La hauteur se situe entre 20 et 30 mm pour un gazon naturel, 40 mm pour une pelouse artificielle. Il ne faut pas confondre gazon d'un terrain de football et pelouse de jardin.

Des hauteurs sont également à respecter pour la première tonte. La plantation à la manière artisanale n'est guère utilisée. Ailleurs, la mode est aux tapis que l'on déroule et qu'on enlève quand ils sont abîmés.

Les experts de la CAF passent ainsi au peigne fin la profondeur de la pelouse, l'humidité, le rebond... La pelouse du stade Barea est ainsi loin d'avoir rempli les conditions nécessaires pour être praticable. On l'a ressenti pour le seul match disputé sur cette pelouse après sa réhabilitation. Il aura fallu plusieurs matchs pour qu'elle se tasse, soit compactée.

Eh oui, on est habitué à prendre des leçons. Les retenir, c'est mieux.

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