Les sapeurs-pompiers continuent de recevoir des signalements concernant des maisons et des murs de soutènement à risque dans la ville d'Antananarivo.
Avertissement. L'officier de l'organisation de secours auprès de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), le lieutenant Nirina Rasolonjatovo, met en garde contre les vieilles maisons traditionnelles dans la ville d'Antananarivo. « De nombreuses maisons menacent encore de s'effondrer à Tana. C'est notre constat lorsque nous sillonnons la ville, surtout en ce qui concerne les vieilles maisons traditionnelles », a-t-il indiqué hier, dans le cadre de la reconnaissance de trois maisons à risque à Anosibe, à Tsarafaritra-Tsimbazaza et à Andranomena.
La plupart des maisons qui se sont effondrées ces derniers temps, ainsi que celles identifiées comme menaçantes, appartiennent à cette catégorie de construction. « Elles sont dangereuses, car elles ont été construites, en général, sans piliers. Par ailleurs, elles ont été fabriquées avec des briques en terre crue, ce qui les rend plus molles », enchaîne le technicien, tout en précisant que les bâtisses modernes ne sont pas pour autant exemptes de risques. Cette semaine, la caserne des sapeurs-pompiers à Tsaralàlana a reçu dix signalements de constructions à risque.
Instructions
Six d'entre elles sont des lieux d'habitation, majoritairement vétustes et délabrés, deux concernent des murs de soutènement et les deux derniers présentent un risque de glissement de terrain. Le danger a été neutralisé dans sept d'entre elles.
« Les sapeurs-pompiers ont déjà enlevé les dangers potentiels sur ces constructions pour lesquelles nous avons reçu des signalements », enchaîne la source, qui précise que les travaux de démolition ne peuvent être effectués sans l'accord des propriétaires.
Les inspections des maisons et des murs de soutènement à risque se poursuivent au niveau des fokontany. Le préfet d'Antananarivo et la Commune urbaine d'Antananarivo ont donné des instructions aux chefs de fokontany et aux équipes locales de secours d'effectuer des descentes dans les quartiers afin d'identifier les habitations et les murs de soutènement dangereux. Les quelques fokontany que nous avons visités hier, tels qu'Ambondrona Tsiazotafo et Ambatovinaky, ont indiqué n'avoir pas constaté de nombreux dangers dans leurs quartiers.
« Dans notre fokontany, c'est toujours la maison au bord de la route que nous avons déjà signalée il y a quelques années qui présente encore une menace. La partie dangereuse n'a pas été démolie jusqu'ici, car nous n'avons pas obtenu l'autorisation des propriétaires. Cette maison fait l'objet d'un litige», indique le chef fokontany d'Ambondrona Tsiazotafo. L'officier de l'organisation de secours auprès de la CUA note pourtant qu'il existe de nombreuses constructions dangereuses à Tana.