Suivant le système d'ajustement automatique des prix à la pompe de carburant, la révision des tarifs s'applique souvent entre le premier et le cinq de chaque mois, selon notre source. Cette semaine, les prix à la pompe devraient donc être mis à jour, conformément à la politique établie par l'Etat en accord avec le Fonds monétaire international (FMI).
Ce système de modification des prix vise à aligner les coûts des carburants sur les fluctuations du marché international. Un ajustement auquel les Malgaches devront s'habituer, dans un contexte où les dépenses publiques liées aux subventions sur les prix des carburants ont considérablement pesé sur le budget de l'État.
A noter qu'en 2024, l'État a perdu près de 90 milliards d'ariary à cause des subventions sur le pétrole lampant, une charge significative dans les finances publiques. Toutefois, dans le cadre de la Politique générale de l'État (PGE), l'une des priorités du gouvernement malgache reste le soutien aux citoyens vulnérables. Pour atténuer l'impact des hausses de prix, des mesures de soutien ont été mises en place, limitant l'augmentation du prix des carburants à 200 ariary, voire moins, par litre.
Enjeu
Selon les explications des experts qui sont proches du dossier, les révisions périodiques des prix à la pompe ne signifient pas systématiquement des hausses. Par exemple, en janvier, les prix des carburants ont diminué, à l'exception du pétrole lampant, et en février, c'était le tour du supercarburant. Ce mécanisme prend en compte les fluctuations du marché international, mais également le délai de transport du carburant vers Madagascar, qui peut durer entre 30 et 40 jours. Enfin, la coopération avec le FMI permet à Madagascar de bénéficier d'un soutien financier, notamment pour des projets de développement tels que le secteur énergétique, avec un financement de 103 millions de dollars récemment annoncé.