Le verdict sur l'homicide volontaire commis par un chauffeur d'un taxi-be de la ligne 154 il y a un an devant le Bazar du Quartier de Mahamasina est tombé.
Un procès lié à un fait marquant de l'année dernière, celui du « terrible accident » filmé par une caméra de surveillance impliquant un taxi-be de la ligne 154 et un scootériste au Bazar du Quartier de Mahamasina, s'est ouvert hier, devant la Cour criminelle ordinaire.
L'accusé, le chauffeur du véhicule de transport en commun, a été condamné à vingt ans des travaux forcés et à verser à la partie civile des dommages et intérêts s'élevant à 23 millions d'ariary.
Le chef d'accusation a été qualifié d'homicide volontaire et non d'un simple accident. Les débats contradictoires étaient initialement prévus dans la salle 4, mais ont finalement eu lieu dans la salle 5, où une installation était disponible pour visionner des enregistrements vidéo considérés comme des preuves matérielles.
Écraser
Dans la soirée du samedi 20 janvier, un groupe de scootéristes et le conducteur du taxi-be s'étaient disputés depuis Ankadimbahoaka. Ce dernier aurait heurté l'un des deux-roues. Les motocyclistes l'ont alors poursuivi jusqu'à Mahamasina, où la situation a dégénéré.
Un jeune père de famille, Nambinintsoa Mickael Randrianavalona, l'un des scootéristes, a dépassé le taxi-be pour se mettre en travers de son chemin. Le chauffeur n'a pas hésité à l'écraser et à le traîner depuis le Bazar du Quartier jusqu'à proximité de l'église catholique de Mahamasina. Malheureusement, Mickael n'a pas survécu à ses blessures. Sa moto a été réduite à l'état de tas de ferrailles.
Le conducteur a été arrêté par la Brigade des accidents auprès du commissariat central de Tsaralalàna et placé en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy, où il purgera donc sa peine de vingt ans de réclusion criminelle.
La semaine passée, Brichard Randrianavalona, le père du défunt, s'est rendu au Palais de Justice pour suivre l'évolution du dossier et a exprimé à la presse son inquiétude par rapport à la suite de l'affaire. Selon lui, aucune audience n'était encore prévue. Puis, soudainement, hier, le dossier a été envoyé à la Cour criminelle pour être jugé.