De plus en plus de récriminations provenant du marché Sankar-yaré font écho de la cherté des prix des boutiques et hangars mis à la disposition des commerçants après la réouverture de ce marché qui, on se rappelle, avait « cramé » en janvier 2023.
Et ce, du fait de l'incivisme ambiant qui y régnait avec l'occupation anarchique des voies d'accès en cas de sinistres et des commerces illicites et dangereux pour le lieu-dit et les quartiers environnants. A force de provoquer le diable, il finit par se manifester, et ce qui devait arriver, arriva.
Loin de croiser les bras ou de jeter l'anathème sur quiconque, les autorités municipales, en rapport avec la hiérarchie, ont trouvé les moyens nécessaires pour le rebâtir en un temps relativement court avec une architecture et des infrastructures marchandes haut de gamme, une accessibilité plus grande et donc une sécurité optimale pour ses occupants. Mais, cela ne s'est pas fait d'un coup de baguette magique, mais bien par l'intermédiaire de prêts octroyés par des bailleurs de fonds avec un échéancier clair et précis.
C'est dire, et le président de la délégation spéciale de Ouagadougou, Maurice Konaté, l'avait rappelé à l'époque, que la mairie est tenue au respect strict de ses engagements si elle veut continuer à bénéficier de la confiance de ses partenaires pour bâtir la ville moderne que nous appelons de tous nos voeux. Le président Konaté avait aussi indiqué que si les choses rentraient dans l'ordre côté finances (après apurement de la dette) certains loyers pourraient être revus pour permettre aux commerçants d'atteindre une rentabilité optimale profitable à l'économie nationale. Autorités municipales et commerçants s'étaient donc séparés en bons amis.
Il est surprenant que le modus vivendi ainsi obtenu soit remis en cause quelques mois plus tard. C'est vrai que du fait de la guerre impérialiste qui nous est imposée, le tissu économique national est en souffrance, mais la parole donnée doit être respectée.
C'est l'occasion de louer les actions entreprises par la municipalité pour assainir et sécuriser le cadre de vie urbain, toute chose qui peut et va atténuer les drames humains, matériels et financiers que nous constatons à intervalles réguliers à Ouagadougou. Faisons du civisme notre credo pour que véritablement, plus rien ne soit comme avant. C'est en cela que le professeur Joseph Ki-Zerbo parlait de « développement clés en tête ».