Le week-end du 01 au 02 mars, les musulmans du monde entier ont débuté le jeûne du ramadan. Cette année, le mois béni du Ramadan coïncide avec le Carême qui a débuté ce 05 mars. Un moment propice pour les musulmans et les Chrétiens d’implorer le bon Dieu et de profiter de ses bienfaits. Il faut noter qu’il y a des similitudes dans la pratique des deux religions, mais il est crucial de préciser que la portée spirituelle est tout de même différente.
Le Ramadan est une obligation religieuse qui fait partie des 5 piliers de l’Islam, il vise à purifier l'esprit, c’est ainsi une bénédiction pour les musulmans. C’est le meilleur moment de tester sa foi et son endurance, de renforcer sa piété et de rendre grâce à Allah. Durant les 28 ou 29 jours du Ramadan, les fidèles musulmans en profitent pour faire des œuvres de charité et aider les plus démunis, car il faut noter que c’est un mois de partage et de charité.
On peut en dire autant du Carême qui correspond à une période de 40 jours précédant Pâques. En effet, les chrétiens pratiquent le jeûne, donnent l’aumône et font des prières afin de se rapprocher de Dieu et de s’ouvrir aux autres. Pour les chrétiens, cette période rappelle les 40 jours passés par JESUS-CHRIST au désert, au début de son ministère. Elle leur permet de se préparer à la fête de Pâques, qui célèbre la « Résurrection de Jésus », comme indiqué dans la Bible.
La coïncidence entre le Ramadan et le Carême est un symbole du dialogue islamo-chrétien qui met en exergue le bien vivre ensemble des deux religions. Au Sénégal, par exemple, ce dialogue fait partie intégrante de la cohésion socio-culturelle du pays. Les chrétiens et les musulmans s’entraident tout en respectant mutuellement leurs religions, et c’est ce qui fait la particularité du dialogue islamo-chrétien, qui est un consolidateur du tissu social.
Par ailleurs, il faut aussi noter que le Ramadan et le carême ont un aspect économique, non seulement sur la vie des gens, mais également sur certains des commerçants qui profitent de cette occasion pour casser leurs prix afin d’alléger les familles et les plus démunis. En effet, pour les musulmans, c’est un moment qui leur permet de modifier leurs choix en ce qui concerne les repas en misant sur des mets qui leur donnent envie lors de la rupture du jeûne.
Certains vont aller jusqu’à renouveler leur vaisselle et leurs nappes de table afin de faire plaisir à leurs familles et de rendre ce moment convivial. Tout de même, ces choses ne peuvent se faire sans appui financier.
Du côté des marchés, ils sont approvisionnés en quantités en denrées de première nécessité, notamment du sucre, de l’huile, du riz, de l’oignon, permettant aux familles d’y accéder sans crainte de rupture de stock.
Avec l’inflation qui demeure un défi majeur, ce mois béni du Ramadan et du Carême est l’occasion pour les commerçants de faire du bien et de respecter les prix homologués pour chaque produit.