Le secteur éducatif est aussi frappé par les offensives du M23 soutenues par l'armée rwandaise dans l'Est de la République démocratique du Congo. Plus de 2 500 écoles ont été affectées avec plus de 1,4 million d'enfants privés des cours uniquement dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu. C'est le gouvernement congolais qui l'a annoncé ce mardi 4 mars lors d'une conférence de presse tout en tirant la sonnette d'alarme sur le danger en cas de statu quo.
En RDC, le secteur éducatif est directement impacté par le conflit dans le Nord-Kivu et Sud-Kivu. Des écoles ont été réduites en cendre ou endommagées, d'autres sont devenues camps de refuge... Lors d'une conférence de presse ce mardi, le gouvernement congolais a tiré la sonnette d'alarme sur le danger en cas de statu quo.
« On a des écoles qui ont été détruites suite au bombardement. Des centaines d'écoles sont occupées par les groupes armés dans le Nord et le Sud-Kivu. Nous avons des écoles qui sont occupées par les populations déplacées, pas seulement dans les zones directement affectées, mais également dans les provinces éducationnelles à côté », explique la ministre congolaise de l'Éducation, Raïssa Mali.
« L'éducation doit rester sacrée »
Cette dernière déplore que des écoles aient servi de cimetières ou que des tableaux aient été détruits. « Cette situation de guerre met à mal le travail qui a été réalisé ces dernières années pour améliorer les conditions d'enseignement et d'apprentissage. C'est un double crime. On affecte les enfants maintenant. Le fait qu'on les prive de leur scolarité rend extrêmement difficile la société plus tard. L'éducation doit rester sacrée. Il y a des écoles qui ouvrent et on voit que les parents gardent encore majoritairement leurs enfants à la maison », termine la ministre.