Dans sa lutte pour sa souveraineté et son indépendance, un important chapelet de défis jalonnent la vie du Burkina. Le peuple burkinabè, mobilisé aux côtés de ses leaders, égraine au jour le jour, un programme éclairé affiché par les autorités.
Ainsi, le pays qui démontre à souhait son engagement et sa détermination à aller vers la souveraineté vraie, ne manque pas d'initiatives pour mettre les masses populaires à l'abri des aides conditionnelles provenant d'autres nations.
Et, ce ne sont pas les initiatives présidentielles qui manquent pour justifier la marche radieuse du pays vers l'horizon du développement. Parmi les engagements présidentiels, sinon nationaux, pour le développement endogène et la souveraineté, celui qui fait l'actualité en ce moment est ce vaste programme de formation et d'encadrement à la production agricole. En effet, face aux défis liés à la sécurité alimentaire, le gouvernement burkinabè a mis en place plusieurs réformes visant à améliorer la production agricole et à favoriser l'insertion professionnelle des jeunes en milieu rural.
L'offensive agro-pastorale et l'initiative présidentielle pour la production agricole et l'autosuffisance alimentaire sont les piliers majeurs dont les concrétisations sont justifiées par la réalisation d'usine de transformation et le lancement d'un vaste programme de formation d'une première promotion de 2 000 jeunes issus de plus de trois cent communes. A long terme, les acteurs envisagent la formation de 100 000 jeunes, toutes catégories confondues, pour le développement du monde paysan.
Pays à fort potentiel agricole, on dira qu'il n'y aura de développement vrai que lorsque les populations sont bien nourries et bien soignées. Et cette donne, les autorités actuelles l'ont bien comprise et savent bien que la sécurité alimentaire n'existe véritablement que lorsque tous les Burkinabè ont, à tout moment, la possibilité de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive. Et, les vastes terres arables qui s'étalent du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest du pays sont un véritable atout pour remodeler le secteur agropastoral et le re-paramétrer pour servir de socle au développement pour une sécurité alimentaire.
La formation enclenchée sous la houlette du département d'Etat en charge de l'agriculture va couvrir des domaines essentiels tels que la production céréalière et maraîchère, la transformation des produits agricoles, la gestion des exploitations agricoles. Les milliers de jeunes recrutés au sein des ménages ruraux dans toutes les communes du pays vont sortir bien nantis en connaissances aussi bien dans la préparation des champs, la production, les entretiens champêtres, la transformation, la fertilisation, l'aménagement, etc.
Et, c'est dans cette dynamique que le Burkina va renforcer sa productivité agricole tout en créant des emplois décents pour les jeunes et les femmes en milieu rural. On comprend aisément que l'avènement des initiatives présidentielles en faveur du secteur primaire au Burkina dans un contexte de crise, visent à offrir une dignité et une liberté aux acteurs du monde paysan afin de mettre fin à un type de déséquilibre entre les couches sociales.
Pays jadis très dépendant des aides alimentaires qui, par ailleurs, n'étaient guère suffisantes, la conjoncture géopolitique actuelle impose une nouvelle approche dans la conduite des affaires étatiques. Et les populations qui étaient dans des conditions alimentaires défavorables lui permettant pas d'être créatrice et actrice de son développement, la nouvelle tendance fait du producteur un acteur majeur du développement endogène.
Les sillons étant tracés, il importe à présent aux acteurs concernés de prendre toute la mesure de l'initiative et de répondre avec efficacité et compétence. Les bénéficiaires du programme doivent se montrer jeunes agriculteurs décomplexés, audacieux et ambitieux afin de contribuer à déconstruire les idées préconçues sur l'aridité du
sol burkinabè incompatible avec l'agriculture. Et, c'est dans cet élan que les spéculations autrefois attribuées à des pays fortement arrosés ou ayant un certain type de climat (la culture de blé, d'ananas, d'avocat, de cacao sur le sol burkinabè) pourront émergés sur le sol burkinabè à la satisfaction des consommateurs.
Cette initiative vise également à booster une série de réformes agraires visant à atteindre la souveraineté alimentaire et à créer les bases d'une croissance accélérée et durable pour améliorer les conditions de vie des populations burkinabè dans la prochaine décennie.